Par M. Jean-Marc Large, archéologueIl est des territoires privilégiés pour favoriser l'implantation humaine au cours des temps. La rive nord du Marais poitevin, ou de l'ancien Golfe des Pictons, en est un.C'est l'histoire de ces premières communautés agrico-pastorales qui est racontée ici. Cinq millénaires, entre les derniers chasseurs-cueilleurs et les villages et fermes gauloises, avant la conquête romaine. C'est une période sans écriture, sans texte, où les seuls documents en notre possession sont issus des archives du sol, des fouilles archéologiques. Ces communautés ont foulé le territoire des bordures marécageuses, ont utilisé le potentiel naturel d'une interface entre terre et mer, riche milieu écologique. Dès l'essor de l'agriculture, l'importance du sel a été primordiale tant pour la conservation des aliments que pour la qualité de l'élevage, évitant les carences alimentaires
