Trouvez l'information qui vous intéresse…
Information (1/1)
[Parc Dessay] Les arbres fruitiers sont en pleine floraison au parc Dessay, malgré le retour en force de l’hiver ces jours.

Les poiriers et les pruniers, cerisiers , ont ouvert le bal les premiers, les pommiers suivent.

Tous sont de la famille des Rosacées, c’est-à-dire la famille botanique des roses. Les végétaux de cette famille sont généralement caractérisés par des fleurs hermaphrodites (à la fois mâles et femelles), à cinq sépales, cinq pétales, cinq carpelles, et un grand nombre d’étamines. Ces fleurs sont primitives selon certains critères : symétrie radiale (comme une roue), pétales non soudés, étamines nombreuses, mais elles sont relativement sophistiquées par leur mode de pollinisation et fécondation.

Un fruit ne se développe que si la fleur qui le précède a été pollinisée. C’est une économie de moyens pour la plante, qui fait des fruits dans le seul but de se reproduire.

Ces arbres ont par ailleurs développé une stratégie qui évite l’autopollinisation, et donc la consanguinité défavorable à la survie des espèces. C’est un inconvénient qui peut arriver avec des fleurs hermaphrodites, surtout quand elles sont produites par milliers sur chaque arbre. Pour résoudre cette difficulté, les ovules d’une fleur de ces fruitiers ne peuvent être fécondés que par du pollen venant d’un arbre génétiquement différent. Ce dispositif biochimique évite la consanguinité, mais il oblige à avoir au moins deux variétés génétiques d’un même arbre fruitier dans un périmètre restreint pour avoir des fruits dans un verger.

Dans le cas des pommiers , les propriétaires de vergers savent qu’il est bon d’avoir des reinettes ou un pommier d’ornement pour favoriser la pollinisation des autres variétés.

Les fleurs sont voyantes et parfumées, pour notre plaisir, mais surtout pour attirer les pollinisateurs, qui sont essentiellement des hyménoptères (abeilles domestiques et solitaires, bourdons…).

Ces insectes sont d’excellents auxiliaires, ils ont co évolué avec les plantes à fleurs depuis des dizaines de millions d’années. Ils sont très efficaces pour butiner : ils passent de fleurs en fleurs pour se nourrir du nectar produit pour eux et de pollen, qu’ils transportent et déposent sur les pistils des fleurs pour les polliniser, sans les abîmer. Ils ne sont cependant actifs que par temps sec. Si la floraison des fruitiers, qui est éphémère, a lieu par temps de pluie, et pire encore en temps de neige, il y aura peu de fleurs fécondées, donc de fruits.

Le retour de la météo habituelle du Haut-Doubs de ces derniers jours va sans doute condamner la récolte de cette année, à moins que dans le parc les hauts murs construits au 17ème siècle pour contrer ce genre d’aléas ne réussissent à limiter les dégâts. L’avenir nous le dira !
Publicité
Écrire un commentaire

Publicité