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Bérenger Trannois nous présente le film de la semaine : Bushman

Après Give me a riddle en 1966, un film documentaire sur le déploiement au Nigéria du « corps de la paix », un organisme américain créé en 1961 et dont la mission est de favoriser la paix et l’amitié dans le monde, David Shickele se lance dès 1968 dans la réalisation de Bushman, un projet à la croisée des genres cinématographiques. Mi-fiction, mi-documentaire et profondément ancré dans des turbulences sociales et politiques encore très actuelles, le film suit le parcours de Paul Okpokam, surnommé Gabriel, un jeune exilé nigérian qui a émigré aux États-Unis pendant la guerre du Biafra. Après s’être impliqué dans des mouvements de contestation politique au Nigéria, Gabriel fait du stop avec ses chaussures sur la tête, arpente les rues de San Francisco au bras d’une belle afro-américaine qui lui explique le dialecte et les considérations des « noirs d’Amérique ». Au fil de séquences authentiques ou orchestrées, le jeune expatrié multiplie les rencontres impromptues, expérimente les avantages et les aléas de l’exotisme et découvre la neige pour la première fois lors d’une balade en montagne. Parlant couramment l’anglais, il se livre avec ironie et défiance à David Shickele, souligne pourquoi l’Amérique est malade, pourquoi la vision du monde des Américains diffère de la sienne et pourquoi elle manque cruellement d’humanité. Jugé inclassable et jamais distribué jusqu’à aujourd’hui, Bushman est un film inédit qui incarne une certaine idée du cinéma, mais aussi les limites tenaces d’un monde et d’une industrie prisonnière de ses propres conventions.

À découvrir en VOSTFR : Mer 15/05 : 20H30 - Jeu 16/05 : 19H15 - Ven 17/05 : 19H45 - Lun 20/05 : 18H45
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