Mis à jour le 1 mars 2024

Curatrice d’exposition : plus qu’un métier, une vocation pour l’Isséenne Aida Sidhoum

D’Issy à New York, découvrez le parcours original d’Aida Sidhoum, 22 ans, Isséenne d’origine, soutenue par la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet de la Vocation et future curatrice d’exposition.

Point d’Appui : Isséenne d'origine, vous vivez actuellement à New York, quel a été votre parcours ?

Aida Sidhoum : En grandissant à Issy-les-Moulineaux, j'ai pu pratiquer de nombreuses activités culturelles : le théâtre à l'école Anatole France et dans une association de la ville, la classe à horaires aménagés musique au Collège Georges Mandel, le piano au conservatoire, le dessin dans l'atelier d'une artiste aux Arches, et d'autres encore ! J'ai aussi profité des offres pour la jeunesse, proposées par L'Entrepont, l'Espace Icare, la Halle des Epinettes et les maisons de quartier du CLAVIM... Quand il a fallu m’orienter pour les études supérieures, j'ai d’abord choisi une licence de sciences politiques. Puis j'ai finalement pris conscience de mon appétence profonde pour les espaces culturels, les musées en particulier, et mon ambition d'y travailler s'est concrétisée. J'ai candidaté au programme du centre d'études curatoriales de l'université Bard College dans la vallée de l'Hudson à New York, qui propose un des plus anciens masters pour le commissariat d'exposition d'art con - tem porain. Pour suivre ces études, j'ai pu bénéficier d'une bourse de l'école, ainsi que d'un généreux soutien de la Fondation Marcel BleusteinBlanchet de la Vocation.

P. d’A. : Vous avez choisi de devenir curatrice d'exposition, pouvez-vous nous expliquer votre futur métier ?  

A.S.  : En résumé, une curatrice (ou commissaire d’exposition) est la personne gérant l'exécution d'un projet artistique, de la recherche à l'installation, en passant par l'écriture de textes, le soutien aux artistes et la programmation publique. Une partie de ce métier est aussi vouée à la recherche, sur l'histoire et l'œuvre d'une artiste moderniste par exemple, ou sur la question des textes explicatifs dans les galeries d'un musée. C’est un métier très polyvalent, à l'intersection d'un grand nombre de rôles différents dans le secteur de la culture. Je développe aussi mes connaissances techniques d'organisation et de logistique grâce à mon école qui nous propose d'organiser plusieurs expositions et événements au musée qui lui est rattaché. 

P. d’A. : Quel a été l'élément déclencheur de votre choix d'orientation professionnelle ?  

A.S. : J'ai très souvent entendu parler des enjeux liés à l'accès à la culture, à sa “démocratisation”, de la chance et des possibilités d'éveil que représente l'existence des institutions d'art, de théâtre et de musique. Au-delà de ça, je pense que la culture est accessible partout dans notre au quotidien  : en mangeant un plat, en parlant avec une personne aînée, en écoutant de la musique. C'est aux institutions de représenter la grande pluralité des expériences vécues, avec créativité. C'est pourquoi j’ai choisi de travailler dans un musée ou un centre culturel et la raison pour laquelle je me suis spécialisée sur les questions contemporaines dans l'art.