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L’établissement dévoile ses pépites – notamment ceux cachées dans ses réserves – dans sa nouvelle exposition temporaire Trésors & biodiversité. Les conservateurs Denis Demarque, Éric Guiho et Luc Rémy nous présentent quelques pièces...
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Genette d'Europe
« Ce petit viverridé, une variété de mammifères arboricoles, est courant mais peu connu car il est nocturne. On en trouve dans la région. Le Muséum expose environ 250 spécimens naturalisés de mammifères, poissons, reptiles, sur 500 environ, et 700 oiseaux... sur un total de 20 000 ! Les plus anciens datent du début 19e siècle. »
Crâne de babiroussa
« Cette espèce de la famille des cochons est endémique des îles indonésiennes et menacée d’extinction. Beaucoup de pièces de nos collections viennent de zoos : une fois les animaux morts, ils sont dépouillés, nous les faisons naturaliser et nous pouvons aussi faire monter le squelette. »
Argus
« Cet oiseau est originaire de Sumatra en Indonésie. C’est un mâle naturalisé comme s’il était en parade nuptiale, en déployant ses plumes couvertes d’ocelles – les taches rondes circulaires. Certaines de nos collections d’oiseaux proviennent de voyageurs naturalistes, qui en faisaient ensuite don au Muséum. »
Pigeon migrateur
« Le célèbre naturaliste Jean-Jacques Audubon, au 18-19e, en parlait comme d’un oiseau envahissant, avec une population estimée de 4 à 5 milliards de pigeons ! Il migrait entre le Canada et le Mexique. Chassée à outrance, l’espèce s’est éteinte : le dernier spécimen est mort en captivité en 1914... »
Silure
« À l’inverse, voici ce qu’on appelle une EEE, une espèce exotique envahissante. Introduits dans le milieu régional pour la pêche, les silures sont des carnassiers très voraces qui prennent la place d’autres espèces de poisson. Dans l’estuaire de la Loire, par exemple, il menace aujourd’hui la lamproie marine. »
Dents de cachalot
« Les cachalots sont des cétacés odontocètes, c’est-dire qu’ils sont pourvus de dents. Au Muséum, le monde de la mer est aussi très bien représenté par les collections de coquillages. »
Herbier
« Le Muséum possède plus de 300 000 planches d’herbiers... Tellement qu’elles sont encore en cours d’inventaire ! Elles couvrent toute la planète, ce qui permet aux chercheurs de faire de la bio-histoire des plantes, c’est-à-dire quel type de plante existait à tel endroit. »
Arachides
« Ce bocal provient du Musée colonial de Nantes, un établissement installé au 19e au Grand-Blottereau pour montrer au public les productions végétales des colonies. Ses collections ont aussi été beaucoup utilisées pour l’École de commerce, dont le bâtiment est aujourd’hui une partie du Muséum. »
Coupe de météorite
« Cette pallasite, où l’on distingue des cristaux d’olivine dans une matrice de fer, est très rare car ces objets extraterrestres représentent moins de 1 % des chutes. Le Muséum a fait ces dernières années des acquisitions ambitieuses, qui viennent compléter une collection de météorites déjà riche et permettent d’en montrer la diversité. »
Célestine
« Le Muséum expose 700 spécimens dans sa galerie de minéralogie. Pour l’exposition Trésors & biodiversité, on a eu deux parti pris : l’esthétique et la rareté. C’est le cas pour les minéraux de Pannecé, venus d’une carrière au nord de Nantes, qui sont parmi les plus belles cristallisations au monde. »
Amulettes
« Ces amulettes étaient placées dans les momies ou les tombeaux et ont été ramenées d’Égypte par Frédéric Cailliaud. Ce Nantais a beaucoup travaillé sur la cité de Thèbes et a aidé Champollion à déchiffrer les hiéroglyphes. Il est à l’initiative de la construction du bâtiment du Muséum, côté square. »
Haches de bronze
« Ces restes d’épées, de lames, de pointes de flèche, ont été trouvés à Pornichet et proviennent d’une fonderie de l’Âge de bronze. Le Muséum a récupéré cette collection dite Mercier avec d’autres pièces, dont des lingots anciens de cuivre. Les pièces ont été restaurées au laboratoire Arc’antique à Nantes. »
Installée au Muséum d’histoire naturelle à partir du 24 février 2024 et jusqu’à la fermeture pour travaux, elle raconte l’histoire des collections, de leur enrichissement et témoigne de l’évolution de la biodiversité au cours du temps. Le parcours se décline en trois parties : « Découvrir le monde », « Observer autour de nous », « Témoigner de la biodiversité ». L’équipe du Muséum propose enfin une programmation riche et variée autour de l’exposition : animations, conférences, visites, événements...
