C’est une fermeture qui symbolise à elle seule la situation de quasi-paralysie dans laquelle se trouvent certains secteurs de l’agglomération toulousaine aux heures de pointe.
Une route fermée
Depuis le 26 février 2024, la petite route métropolitaine M66H, plus communément appelée route de Gauré, située sur la commune de Balma, est fermée à la circulation.
Une fermeture liée à la réalisation de travaux sur le réseau d’assainissement. Une fermeture qui devrait se terminer ce vendredi 29 mars si le calendrier du chantier a été respecté.
De nouveaux bouchons
Ces travaux, sur une petite route, ont de grands effets sur la circulation dans l’est de Toulouse…
La petite route, longue de quelques centaines de mètres, est en effet une route stratégique pour évacuer le trafic de la zone commerciale et d’emplois de Balma-Gramont.
Depuis plus de dix ans, le secteur de Balma-Gramont souffre déjà des bouchons matin et soir. Il faut parfois plusieurs dizaines de minutes pour faire le petit kilomètre qui sépare la zone d’activités au périphérique, via une série de ronds-points complètement embouteillés.
Un équilibre fragile rompu
La circulation est un peu meilleure pour quitter la zone commerciale vers l’est de l’agglomération, en direction de Castres, Verfeil et Lavaur. Cette circulation moins embouteillée, un équilibre très fragile, repose concrètement sur trois axes : la M 112, route principale et axe historique en direction de l’est toulousain, la D 64 en direction du centre-ville de Balma et Pin Balma, et donc la M66H en direction de Gauré.
Trois axes qui permettent au flux de véhicule de se déverser tant bien que mal vers les zones d’habitations, situées dans un périmètre de 10 à 45 kilomètres de Toulouse.
Sauf que depuis que la petite M66H a fermé, c’est cet équilibre fragile qui est rompu, le report de trafic s’effectuant par les deux autres axes qui se retrouvent donc totalement saturés.
Les temps de trajet s’allongent
Résultat, vers l’est, il faut parfois 20 à 30 minutes supplémentaires pour s’extirper de la zone commerciale par rapport aux 20 minutes habituelles.
Cette situation vient souligner un peu plus l’enclavement de cette zone commerciale et d’emplois, l’une des plus dynamiques de Toulouse, mais qui se retrouve coincée entre le périphérique, l’autoroute A 68, et plusieurs grosses communes de la banlieue toulousaine.
Un enclavement et un développement exponentiel, qui rend la circulation de plus en plus difficile chaque année.
Une zone qui se développe
En l’espace d’une dizaine d’années, suite à l’implantation successive de grandes entreprises, dernièrement d’Orange, à la construction de milliers de logements, au développement de la zone commerciale depuis l’arrivée du métro en 2004, la zone de Balma-Gramont est devenue un enfer.
Sans nouvelles infrastructures de transports en commun et avec un étalement urbain de plus en plus important dans les communes environnantes, les difficultés augmentent au détour de ronds-points successifs qui créent de la congestion quotidienne, vers le centre-ville de Balma, et désormais jusqu’aux communes proches que sont Montrabé, Beaupuy et l’Union…
Une fermeture qui fait mal
La fermeture de la petite M66H pendant un tout petit mois a exacerbé ce constat qui revient année après année, sans qu’aucune véritable solution ne soit trouvée, notamment une véritable alternative en transports en commun. Les bus sont en effet empêtrés dans le trafic routier, le secteur est dénué de pistes cyclables sécurisées…
Nouvelle phase d’extension du quartier
Et ceci n’est pas près de s’arrêter. Le projet urbain de Balma-Gramont entre en effet dans une nouvelle phase d’extension.
Ce sont désormais les coteaux qui sont désormais grignotés par les pelleteuses. De vastes terrains sont en train d’être viabilisés, ce qui a nécessité directement la fermeture de la route métropolitaine.
De nouveaux quartiers vont émerger dans cette zone d’activités. Avec des centaines de nouveaux logements à la clé, ainsi que l’arrivée de nouvelles entreprises.
Une nouvelle route
Pour accompagner ce nouveau développement, seule la construction d’une nouvelle route est prévue à court terme. « C’est une priorité » indiquait il y a quelques jours le maire de Balma, Vincent Terrail-Novès, à Actu Toulouse.
Cette nouvelle route, dite de La Garrigue, car elle accompagnera le développement du projet tertiaire de La Garrigue, est présenté comme le moyen de désengorger l’avenue Georges Pompidou, cette D 64, elle aussi en passe d’être totalement asphyxiée.
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