Anne Ducros : « Le Jazz Opale festival d’Hardelot va procurer beaucoup d’émotions et de joie, j’en suis sûre »

Avez-vous été surprise par le succès du premier Jazz Opale Festival de l’année dernière ?

Je n’ai pas été vraiment surprise mais j’ai été très heureuse que ce nouveau festival ait créé une telle adhésion. Et la deuxième édition du Jazz Opale Festival se présente déjà comme très enthousiasmante.

Avec cette année une très belle tête affiche, en la personne de Thomas Dutronc…

Thomas, qui est un ami, est une très belle tête d’affiche pour l’ouverture du festival, en effet. Il vient avec trois musiciens dont deux qui sont les dignes héritiers de Django Reinhardt et du Jazz Manouche. Mais il y en a tout le reste aussi, vous allez voir. Et l’avantage d’avoir une telle tête d’affiche nous permet de faire découvrir des jeunes talents et des musiciens moins connus du grand public. Il y a une très belle programmation pour cette deuxième édition qui, je suis sûre, va procurer beaucoup d’émotions et de joie. On en a bien besoin en ce moment.

Si vous pouviez nous détailler ces quatre journées de festival ?

Le premier jour (le jeudi 13 juin), il y aura donc le concert de Thomas Dutronc. Les places se vendent très bien et l’hôtel du Parc devrait être au complet pour cette soirée. Le lendemain, nous n’avons pas résisté à l’envie de faire revenir Stefano Di Battista, qui avait fait un carton l’année dernière grâce à son côté showman. Il revient pour nous présenter son nouveau projet dédié à la musique de son pays, il chante les grands succès de l’Italie.

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Le samedi, nous aurons une sorte de joyeux trublion, très créatif et un peu fou, qui s’appelle Mederic Collignon, ils sont neuf sur scène, ça va être la folie. Et enfin, le dernier jour, pour célébrer les 80 ans de la Libération, vous allez voir un concert incroyable donné par l’école de musique de Neufchâtel-Hardelot qui va nous jouer en tenue militaire le répertoire de ces années-là, avec un dance-floor pour permettre au public de danser dans un décor d’époque formidable réalisé par l’association Opale Bunker.

Il y a aussi quelques nouveautés durant ces concerts…

À chaque concert, il y aura toujours une première partie. On aura beaucoup de femmes cette année comme Cecil.L Recchia (jeudi 13) qui viendra nous chanter du blues bien à sa façon ou encore Catia Werneck, chanteuse brésilienne fabuleuse qui vient rendre hommage à sa compatriote Tania Maria (samedi 15). Il y aura aussi Robin Mansanti, un jeune trompettiste incroyable qui joue et chante Chet Baket (vendredi 14).

Et il n’y aura pas qu’à l’hôtel du Parc où l’on pourra voir des concerts cette année…

Oui, il y a beaucoup d’événements et d’animations organisés en dehors de la salle. Il y aura deux concerts gratuits (Sandrine Destefanis sur la digue et Mélanie Dahan 4Tet devant l’hôtel du Parc) mais aussi des activités à la bibliothèque dont une lecture de la biographie de Billie Holiday qui sera ponctuée de plusieurs chansons de Romane Leleu, une jeune chanteuse extraordinaire et qui est à découvrir. Ou encore une projection d’un film précédé d’un concert au cinéma ou un concert au centre équestre. On a énormément diversifié les lieux pour amener la musique jazz partout en ville.

C’est une belle façon pour faire découvrir la musique jazz au plus grand nombre et de constater que ce Festival a un bel avenir devant lui…

Bien sûr. Martine Boulongne, adjointe au maire de Neufchâtel-Hardelot chargée de la culture et à l’origine du Jazz Opale Festival, s’occupait auparavant du Festival D’Hardelot dédié à la musique classique et qui s’est malheureusement délité au fil du temps pour finir par disparaître. Elle s’était rendu compte que les concerts qui attiraient le plus de monde lors de ce précédent festival étaient les concerts de jazz. D’où la volonté d’organiser ce festival et de m’en confier la direction. On s’amuse bien dans ce festival et j’aimerais bien que le Jazz Opale Festival devienne dans les prochaines années le Marciac du Nord.