De nouveaux propriétaires et des projets pour le moulin à papier Richard de Bas d'Ambert

Depuis la signature de la vente en février dernier, c'est une ambiance de chantier qui règne au moulin à papier Richard de Bas d'Ambert. Objectif dans un premier temps : offrir aux visiteurs de cette nouvelle saison un accès aux personnes à mobilité réduite qui manquait au site et un salon de thé/buvette pour profiter encore des lieux après la visite. "Les travaux qu'on fait sont très discrets, on respecte les matériaux locaux", assure le nouveau propriétaire Pascal Toupin, également à la tête d'une entreprise du bâtiment installée à Ambert.

Une transmission après 83 ans d'histoire familiale

"C'était un site qu'on adorait" racontent Pascal Toupin et sa compagne Patricia Bardot. "Il y a la partie musée mais il y a aussi la partie entreprise, on a beaucoup de commandes, on expédie quasi dans le monde entier" détaille celle qui dirige désormais l'établissement et se forme au métier de papetier auprès de l'ancien propriétaire qui a fait le choix de rester en tant que salarié.

Emmanuel Kerbouc'h dont la famille a fait tourner ce moulin pendant 83 ans. C'est son grand-père, Marius Peraudeau, qui avait acheté ce moulin datant du XVe siècle en 1941. Passionné de papier de par son métier, il avait découvert l'Auvergne et ses nombreux moulins à papier en rencontrant l'écrivain ambertois Henri Pourrat qui voulait sauver ce patrimoine.

Objectif 100 000 visiteurs

Le moulin Richard de Bas rouvre donc ce 29 mars et va continuer à proposer ses ateliers de fabrication du papier. En partant des 18 000 visiteurs annuels aujourd'hui, les nouveaux propriétaires visent les 100 000 qui défilaient au moulin dans les années 90. Ils imaginent aussi un projet de camion-musée qui sillonnerait les écoles pour diffuser le savoir-faire du papier artisanal.