Smartphones : "On est entre l'utilisation excessive et l'addiction", constate le professeur Grégoire Borst

Il équipe nos foyers, quasiment au même titre que les lave-linges, ou que les frigos. Et pourtant, il n'existait pas il y a encore 17 ans, quand Apple a lancé son premier IPhone. Plus de trois quarts de Français possèdent au moins un smartphone. Mais comment les domestiquer ? Sommes-nous accros ? Journée spéciale sur France Inter jeudi.

Grégoire Borst, professeur de psychologie et de neurosciences de l’enfant et de l’adolescent :

"On aborde cette thématique sous le prisme de l’addiction. Les écrans sont-ils une addiction comme la drogue ? Cela ne fonctionne pas de la même manière ou des cigarettes, où il y a des transformations de molécules dans lecerveau qui vont avoir des impacts sur les syndromes de manque. Ce n’est pas exactement la même chose sur les écrans. Certains addictologues vont parler d’addictions comportementales, c’est plutôt des routines que l’on va avoir et dont ce sera difficile de s’extraire. On est juste entre l’addiction et une utilisation excessive."

Justine Ryst, directrice générale de YouTube France :

"Ce que l’on voit, c’est que YouTube est la première destination en France. On voit que les Français passent 37 minutes par jour sur YouTube. Dans la manière de se comporter sur la plateforme, on est dans une logique de l’intention. Il y a une logique de requête. On va chercher quelque chose. YouTube est le deuxième moteur de recherche dans le monde."

Romain Salzman, directeur des opérations de l’application BeReal :

"On est conscient du problème lié aux écrans, et c’est ce qui nous a donné envie de créer BeReal. On avait le sentiment que les autres plateformes sociales étaient devenues toxiques. On voulait créer une alternative. Le temps passé sur BeReal est d’une quinzaine de minutes, c’est inférieur au temps passé sur d’autres plateformes. Et on vous connecte avec vos 30, 40 amis les plus proches, avec vos parents. C’est un cercle très restreint."