"L'Assassin Eighteen", le roman à grand spectacle de John Brownlow

Homme dans la nuit. ©Getty - coldsnowstorm
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Je vous avais parlé ici, au mois de mai dernier, de 'L’agent Seventeen', thriller de John Brownlow qui racontait les aventures d’un tueur à gages sans pitié, doté d’un sens de l’humour qui ne nuisait pas à l’exercice de son job, bien au contraire.

Ce côté un peu farfelu, il le revendique, il appelle ça « la sécurité par l’excentricité ». Dans son univers, on obtient son titre à la mort de son prédécesseur : si « Seventeen » porte le numéro 17, c’est que l’agent Sixteen, le numéro 16, paix à son âme, n’est plus de ce monde. Laissez-moi vous raconter, en quatre-vingts secondes, quel fut donc mon frisson en découvrant le nouveau roman de Brownlow intitulé L’assassin Eighteen… Si la logique est respectée, 18 va buter 17, pourtant si attachant.

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Même l’espionnage, c’était mieux avant…

Il faut dire que Seventeen ne va pas très bien, au début du roman. Il déprime. Il ne reconnaît plus le monde de l’espionnage qui a basculé dans l’univers numérique et les cryptomonnaies. Eh oui ! Même l’espionnage c’était mieux avant… Seventeen regrette « la chair, le sang et encore plus de sang », « la picole excessive », « les balles dans le dos », les « passages à tabac dans une ruelle », « les faux passeports », « les mallettes de cash », les « tirs impossibles », les « sauts dans le vide ». Voilà à quoi il songe, mélancolique, en pleine nuit, le front posé sur la baie vitrée blindée de sa maison-bunker perdue au milieu de nulle part, quand un sniper lui tire dessus. Pour être précis : une sniper, âgée d’une dizaine d’années. Seventeen va être obligé de reprendre du service.

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L’Assassin Eighteen, c’est du travail de pro, un roman à grand spectacle, avec cascades et effets spéciaux, une dose maximale et continue d’adrénaline sur près de 600 pages. On a vu lecture plus reposante mais chez Brown-low, seuls les morts ont droit au repos. Traduction Laurent Boscq, éditions Gallimard.

L'édito M
3 min

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