Plus de 90% des enseignants en grève ce jeudi au lycée Saint-Exupéry de Fameck

Une journée de mobilisation très suivie ce jeudi au lycée Saint-Exupéry de Fameck, pour réclamer le remplacement durable de certains professeurs absents.

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C'est le départ potentiel d'une enseignante d'allemand, déjà remplaçante dans l'établissement, qui a décidé des professeurs du lycée à réagir. Cette dernière a en effet été sollicitée pour arrêter ses heures à Saint-Exupéry et aller effectuer d'autres remplacements dans un collège, en cours d'année.

« 40 heures manquées »

D'autres postes d'enseignants sont laissés vacants, dont un de physique chimie, qui prive les élèves de cet enseignement  : « Ça date d'avant les vacances de Noël. Il devait y avoir un remplaçant mais il n'est jamais venu » selon Camille, élève de 1ère mobilisée devant l'établissement, en signe de soutien.

Une absence qui commence à peser pour toutes celles et ceux qui ont pris cette spécialité pour le bac : « Pour ceux qui l'ont choisie c'est 4 heures par semaine. Donc on est déjà à près de 40 heures manquées, c'est énorme. Vu la difficulté à boucler les programmes en temps normal, c'est mission impossible de rattraper le temps perdu. Il faut colmater la brèche surtout » commente Dominique Moget, déléguée du SNES-FSU au lycée Saint Exupéry.

Claire, enseignante d'histoire géographie et professeure principale d'une classe de première, évoque « des élèves qui ont peur pour leur année de terminale et leur projet professionnel. J'ai reçu des élèves en pleurs très inquiets pour leur avenir et très stressés » témoigne-t-elle.

Cours à distance et contractuels

Le rectorat a fait savoir qu'il avait identifié une personne susceptible de venir assurer les cours de physique-chimie, sans que les enseignants n'en sachent plus sur son statut : « Nous avons besoin d 'un remplaçant, c'est à dire d'un enseignant. Pas un adulte qui puisse faire fonction d'enseignant, mais qui ne sache pas comment travailler avec les élèves » appuie Dominique Moget.

Quant à la remplaçante d'allemand qui doit quitter l'établissement, il est prévu que ses heures soient assurées par une « brigade numérique », des enseignants formés pour assurer des cours à distance avec une classe, sous la surveillance d'un assistant d'éducation : « On a pu voir pendant le confinement que les cours à distance, c'est pire qu'un pis-aller, cela ne marche absolument pas. Nous ce que l'on veut c'est que cette collègue reste ici et continue à faire cours à ses élèves avec lesquels elle a tissé un lien » affirme Florent, professeur d'italien.

Un autre demi-poste d'anglais est également vacant. Les enseignants mobilisés prévoient d'envoyer des courriers aux parents d'élèves ces prochains jours pour les informer et obtenir leur soutien dans leurs revendications. D'autres journées d'actions ou de grève ne sont pas exclues.