Des chercheurs français établissent un lien entre certains progestatifs et des risques de tumeur au cerveau

Le groupement Epi-Phare (un "groupement d'intérêt scientifique" qui réunit l'Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité des médicaments ANSM) vient de démontrer une hausse du risque de méningiome après la prise de trois médicaments progestatifs, utilisés comme contraceptifs dans le traitement de l’endométriose, entre autres maladies.

La rédaction Publié le 28/03/2024 à 19:00, mis à jour le 28/03/2024 à 19:00
Ledit risque serait "3,5 fois plus important pour le Colprone", "5,6 fois pour le Depo Provera" et "2 fois plus important pour le Surgestone". Photo Pixabay

C'est dans le British Medical Journal qu'une équipe de chercheurs français, menée par Alain Weill, directeur adjoint d'Epi-Phare, a publié ses découvertes sur les médicaments progestatifs. L’Assistance publique - Hôpitaux de Paris a également participé à cette étude. Une information repérée par le journaliste santé Nicolas Berrod dans Le Parisien.

Le groupement Epi-Phare (un "groupement d'intérêt scientifique" qui réunit l'Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité des médicaments ANSM) vient de démontrer une hausse du risque de méningiome après la prise de trois médicaments progestatifs, utilisés comme contraceptifs dans le traitement de l’endométriose, entre autres maladies.

D'après les données recueillies sur 18.000 femmes âgées de 45 à 74 ans "et opérées d’un méningiome entre 2009 et 2018 en France", le tout compare à 90.000 autres femmes, "l’utilisation prolongée de trois médicaments progestatifs est associée à un risque accru de tumeur des méninges nécessitant une intervention chirurgicale".

Ledit risque serait "3,5 fois plus important pour le Colprone", "5,6 fois pour le Depo Provera" et "2 fois plus important pour le Surgestone".

"Clairement un lien de causalité"

Androcur, Lutéran et Lutenyl ont donné le même type de résultats il y a quelques années, donc les Françaises s'étaient dirigées vers le Colprone.

"Aucun risque accru n’apparaît pour les personnes traitées pendant moins d’un an, mais "si les femmes ont utilisé un autre progestatif à risque avant de passer au Colprone, elles présentent un risque accru de méningiome sans attendre un an", précise Alain Weill dans Le Parisien.

L'étude est dire "observationnelle", mais "il y a très clairement un lien de causalité, car un ensemble d’études convergent et les mécanismes biologiques des progestatifs sur les tissus des méninges sont connus", ajoute le chercheur, qui dit que "n’importe quel progestatif doit toujours être prescrit à la dose minimale efficace et pendant une durée d’utilisation la plus courte possible".

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Nice-Matin

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