La Maison des femmes d'Orléans collecte 75.000 euros lors d'une levée de fonds

Une somme bienvenue pour la Maison des femmes implantée au CHU d'Orléans. La structure créée en 2021 reçoit tous les jours des femmes victimes de violences, leur apporte un soutien psychologique, une aide administrative. Avec plus de 800 consultations en 2023, le service, devenu indispensable au sein de l'hôpital, cherche à se développer, comme l'expliquaient les responsables à France Bleu Orléans il y a quelques mois. Mais la Maison des femmes a pour cela besoin de financements, d'où cette levée de fonds, lors d'une soirée de mécénat, ce jeudi 28 mars à Saint-Jean-de-Braye. Soirée qui a permis de récolter 75.000 euros !

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"Il est important de recruter des mécènes"

Ghada Hatem, gynécologue et fondatrice de la toute première Maison des femmes à Saint-Denis en 2016, a assisté à cette soirée. "C'est une activité de santé, qui normalement devrait être couverte par des financements publics, et on sait aujourd'hui que l'hôpital n'est pas au mieux de sa forme et les financements publics non plus" déclare-t-elle. "Il est important de recruter des mécènes et de leur donner envie (...) mais ça veut dire qu'il faut en recruter beaucoup parce qu'on est de plus en plus nombreux."

Si ces soirées sont un bon moyen de récolter des fonds, le mécénat, ajoute Ghada Hatem, c'est toute l'année : ceux qui souhaitent contribuer au développement de la Maison des femmes peuvent prendre contact quand ils le souhaitent. La Maison des femmes d'Orléans veut ouvrir deux nouveaux pôles et a besoin, notamment, de recruter. "La violence, en fait, est une maladie chronique. Elle affecte le corps, la psyché" poursuit Ghada Hatem. "L'idée, c'est d'offrir aux patients victimes de violence un parcours de soins qui prenne en considération tous ces besoins."

Une vingtaine de Maisons des femmes en France

Aujourd'hui, Ghada Hatem peut être fière de son idée qu'elle qualifie modestement de "très basique" mais qui a donné naissance à une vingtaine de structures dans toute la France. "Ce qui nous rend aussi assez fiers, c'est que le gouvernement a fini par reconnaître que ce modèle était pertinent, à le financer un peu, et puis à nous considérer comme étant de vrais partenaires pour essayer de construire des cahiers des charges encore plus pertinents pour encore mieux déployer ce modèle" conclut la fondatrice de la première Maison des femmes.