Son père était propriétaire d'une maison close : "Ça m'a aidée à avoir du répondant"
Quand elle a eu 16 ans, le père de Cyriel Mercier a ouvert une maison close dans une petite ville de Belgique. Entre la réputation à gérer et l'innocence qui vole en éclats, elle se confie à Géraldine Mayr dans "C'est la vie".
Cyriel Mercier a toujours su que son père était atypique. Quand les papas de ses copines étaient comptables, professeurs, commerciaux, le sien était cascadeur professionnel et animateur de spectacles érotiques. La veille de 16 ans il lui annonce "Pupuce, tu vois cette maison ? Je vais en faire une maison close".
En France, la loi Marthe Richard a aboli les maisons closes en 1946. En Belgique, jusqu'à leur légalisation en 2022, ces établissements étaient tolérés. C'est au début des années 2000 que le père de Cyriel rénove une maison avec une amie architecte dans des teintes de noir, rouge et or. "Dans le cliché des années 2000, mais pas vulgaire".
À quoi ressemble la logistique quand on gère une maison close ? Que voit-on en coulisses ? Quel est le quotidien d'une travailleuse du sexe dans un bordel ? Que dire à ses proches de cette activité ? Comment gérer cette réputation ?
"Oui, les hommes vont aux putes"
Cyriel était en coulisses, ne croisait jamais les clients. Au micro de Géraldine Mayr, elle décrit plutôt les moments à observer les travailleuses du sexe entrain d’attendre, de regarder la télé, de téléphoner… "Je voyais leur vraie vie".
Sans rien romantiser, la jeune femme raconte aussi comment l'activité de son père a rapidement étouffé ses rêves de prince charmant. "Ma chérie, lui a-t-il dit, c'est la réalité : oui, les hommes vont aux putes".