"Fenêtre sur le paysage" propose à des artistes de créer des œuvres refuge sur le chemin de Compostelle

Photographie de l'oeuvre refuge "Le Refuge/La chambre d'or" réalisé par Abraham Poincheval en contrebas du village de Golinhac (Aveyron) - crédit Kristof Guez
Photographie de l'oeuvre refuge "Le Refuge/La chambre d'or" réalisé par Abraham Poincheval en contrebas du village de Golinhac (Aveyron) - crédit Kristof Guez
Photographie de l'oeuvre refuge "Le Refuge/La chambre d'or" réalisé par Abraham Poincheval en contrebas du village de Golinhac (Aveyron) - crédit Kristof Guez
Publicité

Dans ce nouvel épisode, Marie Sorbier nous entraîne dans deux villages de l'Aveyron pour découvrir des œuvres d'art installées le long du chemin de Compostelle et qui servent, entre autres, de refuges aux marcheurs. Un projet mené par l'association "Derrière le hublot".

Après nous avoir fait visiter  l'exposition consacrée au photographe Richard Avedon à la Galerie Gagosian (Paris), Marie Sorbier continue son "Grand Tour" en nous emmenant à Livinhac-le-Haut et Golinhac, deux villages situés en Aveyron (12), le long du chemin de Compostelle. Chacun d'eux accueillent des œuvres d'arts qui servent de refuges ou de repos pour les marcheurs. Ce projet original qui s'intitule Fenêtre sur le paysage est le fruit du travail mené par  l'association Derrière le hublot, une scène conventionnée d'intérêt national ayant reçu la mention Art en territoire.

À travers cette démarche, la volonté de l'association était double : faire surgir l'art là où ne l'attend pas, à savoir dans des territoires ruraux où habituellement, on ne trouve pas ou peu d'infrastructures culturelles. Et créer en même temps un lieu de rencontre entre les habitants du coin et les pèlerins qui empruntent le GR65 en direction de Compostelle. Ainsi, ces œuvres réalisées par différents artistes sont autant d'endroits que les habitants, les marcheurs, les touristes s'approprient. Fred Sancère, directeur de Derrière le hublot, raconte ainsi la genèse de Fenêtre sur le paysage : "L'intuition, c'était qu'on pouvait essayer d'imaginer avec des artistes un projet qui permette à ceux qui marchent et ceux qui les regardent passer, de se rencontrer. Et ce qu'on a imaginé, c'est donc de créer des œuvres dans lesquelles les gens puissent dormir, se reposer, se poser quelques instants... Ce ne sont pas vraiment des lieux d'hébergement, ce sont des œuvres dans lesquelles on peut trouver un espace pour dormir."

Publicité
10 min

On compte aujourd'hui sept œuvres refuges définitivement construites (la première ayant vu le jour en 2021), et cinq qui sont en cours de réalisation et qui seront livrées d'ici à quelques mois. Ce projet est d'ailleurs l'occasion, comme l'explique Claire Molinier, directrice générale des services de la communauté de communes d'Entraygues-sur-Truyère, de mobiliser les habitants du coin autour d'un projet et d'une aventure complètement nouvelle pour eux : "C'est quelque chose qui doit se construire avec les gens et du coup, il faut les embarquer. Et ça prend du temps. Mais ça a été extrêmement constructif pour eux. Parce que participer à une aventure, c'est l'aventure. Et une aventure, ici, en plein monde rural, elle a encore plus de sens que dans des territoires où on a beaucoup de choses, où on est tout le temps sollicité. Ici, on n'a pas de choses comme ça tous les matins."

Dans cet épisode, Marie Sorbier nous fait découvrir  l'œuvre de l'architecte Elias Guenoun qui s'intitule Vivre seul. Il s'agit d'une sorte de cabane en bois construite uniquement avec des matériaux de récupérations trouvés sur place à Livinhac-le-Haut. La seconde œuvre est un rocher creux qui s'inspire des boules granitiques visibles dans la région. Réalisée par l'artiste Abraham Poincheval, La Chambre d’or se trouve quant à elle sur la commune de Golinhac.

Affaire en cours
5 min

L'équipe