Élections européennes 2024 : Jordan Bardella en meeting à Royan, les militants RN rêvent de lui à la présidentielle

À l'instar de la météo estivale qui régnait ce samedi sur le front de mer royannais, la députée RN de la Gironde Edwige Diaz n'a pas eu beaucoup à s'employer pour chauffer la salle du palais des congrès en attendant l'arrivée sur scène de celui qui incarne "le présent et l'avenir du parti", à l'unanimité des militants sondés. À 32 ans, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella brigue un nouveau mandat de député européen, mais pour l'assistance, ce n'est qu'une étape et il serait souhaitable que la suivante arrive très vite. "Moi j'aimerais qu'il se présente. Il est jeune, il garde son calme. Ce n'est pas que Marine n'est pas bien mais elle est d'une lignée qui ne parle aux Français. Rien que son nom, en fait. Lui (Bardella) ne porte pas ce nom déjà et il a de bonnes idées qu'il porte très bien", s'emballe Patricia, militante depuis 25 ans, venue spécialement de Limoges.

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"C'est un petit sauveur"

Si le meeting royannais a réuni les six députés RN de la Nouvelle-Aquitaine, dont la Charentaise Caroline Colombier, il a aussi donné l'occasion à l'ancien syndicaliste policier, Matthieu Valet, de faire son premier discours de campagne devant un parterre de convaincus chauffés à blanc. Mais les 1.500 militants présents (2.000 selon les organisateurs) n'avaient d'yeux que pour l'enfant prodige. "J'attends beaucoup de choses de lui. Il est à même de répondre, il en a la compétence et il en a le désir monsieur. Il a envie de nous sauver. C'est un petit sauveur", prédit Magalie venue du Médoc. Marine Le Pen candidate à la présidentielle ? "Oui, mais il est là aussi..." Même son de cloche chez Alain, originaire de Saintes. "Il est plus jeune, c'est moins brusque que l'ancienne génération. Je pense qu'il faut lui laisser carte blanche, J'ai hâte de voir le 9 juin et après la suite..."

"Une relation d'une très grande confiance avec Marine Le Pen"

Sur scène, Jordan Bardella boit du petit lait. Souveraineté nationale, protection des frontières, immigration, les fondamentaux du parti restent les mêmes. "Le 9 juin, c'est aussi un référendum sur l'immigration". À la question de doubler sa patronne dans la course à l'Élysée, le jeune président du RN jure fidélité et s'en sort par une pirouette : "Si vous pensez que je serai le Emmanuel Macron de François Hollande, alors je pense que les observateurs se trompent. On a une relation d'une très grande confiance avec Marine Le Pen et j'ai indiqué à plusieurs reprises que si elle était candidate à l'élection présidentielle, je serai son premier soutien comme je l'ai toujours été et ça ne variera pas". Les militants devront donc se montrer patients.

La liste RN largement en tête des intentions de vote, à 32%, selon un sondage Ipsos réalisé pour France Bleu et publié ce samedi. La liste Renaissance/La République en Marche, Modem, Horizons et UDI, conduite par Valérie Hayer, est créditée de 16% des voix, en baisse de deux points sur un mois. La liste Parti socialiste et Place publique portée par Raphaël Glucksmann gagne deux points à 13% des intentions de vote.