Contamination bactériologique : la baignade sur les deux plages principales sera encore interdite cet été à Aytré

Un septième été avec un drapeau rouge sur les deux plages principales d'Aytré (Platin nord et Platin sud). La situation n'est pas commune et mérite une explication. Avec un taux de bactéries, notamment intestinales, trop important, la municipalité avait décidé de les fermer par arrêté le 27 avril 2018, il y a six ans. Un arrêté signé par l'ancien maire, Alain Tuillière. "Cette interdiction est décidée au vu de la qualité insuffisante des eaux de baignade... De ce fait, les deux plages ne sont pas surveillées." La présence de bactéries d'origine animale semblent être la cause première de cette dégradation de la qualité des eaux.

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Depuis, la municipalité d'Aytré a interdit la présence des chiens, mais aussi la promenade des chevaux. Mais pour l'Agence régionale de santé (ARS), d'autres bactéries d'origine inconnue sont encore présentes. Même si la qualité de l'eau s'améliore tout doucement, ce n'est pas suffisant pour l'ARS. "Malheureusement aujourd'hui, il n'a toujours pas été déterminé de façon suffisamment précise, les causes de ces contaminations sur ces eaux de baignade. Les suivis sanitaires qui sont maintenus sur les deux sites de baignade depuis 2018 confirme malheureusement que aujourd'hui, on est toujours dans une situation dégradée bactériologiquement et qu'il n'est pas possible d'envisager une ouverture à court terme", détaille Marc Lavoix, ingénieur d'études sanitaires à l'Agence régionale de santé.

"Présence d'une ancienne déchetterie à proximité et d'un camp de gens du voyage"

Cette situation ne semble pas perturber les professionnels du secteur ; des propriétaires de petites cabanes, ou de restaurants de bord de plage, comme Aimé du Corsaire Breizh. "Les gens ici se baignent toujours l'été. J'ai l'impression que cela ne change pas vraiment. Même nous aussi on s'y baigne. Pas de conséquences vraiment sur notre chiffre d'affaires. Il y a de la consommation, baignade ou pas."

Dominique, un habitant d'Aytré, à proximité : "J'aime le côté sauvage de cette plage. J'y viens depuis que je suis gamin. Moi je ne m'y baigne pas, mais les vacanciers continuent de le faire. Mais je pense que pour bien comprendre cette pollution, il faut aussi connaître l'histoire de ces plages. Déjà, c'est une anse qui est très fermée, et puis il y avait avant une déchetterie à proximité, un camp de gens du voyage pas loin, des chevaux qui se promenaient sur la plage. Je crois surtout que c'est le résultat des 20 à 30 années qui se sont écoulées."

Pour espérer se baigner de nouveau à Aytré, la réglementation européenne impose maintenant d’obtenir de bons résultats d’analyses durant trois années consécutives.