Passer au contenu
Publicité

"Avant Tokyo, on ne nous parlait pas autant des Jeux", pression maximale sur les athlètes alsaciens à 100 jours des JO

- Mis à jour le
Par

À près de 100 jours du début des Jeux Olympiques de Paris, l'attente est de plus en plus grande autour des athlètes qualifiés, ou en passe de l'être. Une pression inédite, qu'il faut apprendre à gérer, selon plusieurs sportifs alsaciens qui vont concourir cet été.

La Strasbourgeoise Sara Balzer vise deux médailles aux Jeux Olympiques de Paris. La Strasbourgeoise Sara Balzer vise deux médailles aux Jeux Olympiques de Paris.
La Strasbourgeoise Sara Balzer vise deux médailles aux Jeux Olympiques de Paris. © AFP - Philippe Millereau

Numéro un mondial de sa discipline, on la présente aussi comme l'une des plus grandes chances de médaille alsacienne et de la délégation française. L'escrimeuse Sara Balzer, sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Paris avec l'Equipe de France de sabre, va disputer cet été la compétition la plus attendue dans l'hexagone depuis des décennies. Un engouement qui se répercute forcément sur les athlètes, au cœur de tous les espoirs. "Les Jeux à Paris, c'est exceptionnel, c'est une fois tous les 100 ans, mais c'est aussi beaucoup plus de pression pour les Français", témoigne la Strasbourgeoise.

Publicité

"J'ai vécu les Jeux à Tokyo, et ça n'avait rien à voir, personne ne nous parlait toute la journée comme ça des Jeux. Avoir autant de sollicitations, de médiatisation, c'est quand même beaucoup plus énergivore et il faut gérer ça aussi. J'espère ramener deux médailles (en individuel et par équipes, ndlr), c'est clairement l'objectif", poursuit Sara Balzer, l'une des têtes d'affiche d'un sport traditionnellement grand pourvoyeur de breloques à la délégation française. L'escrime est même la discipline qui a fourni le plus de médailles (123) à la France, dans l'histoire des Jeux Olympiques. L'Alsacienne a d'ailleurs remporté une médaille d'argent par équipes à Tokyo, en 2021.

La préparation mentale pour faire face à la pression

Au Japon, Océanne Muller avait terminé à la cinquième place au tir à la carabine à 10 mètres. Une performance exceptionnelle à seulement 18 ans. La licenciée du Harthouse Haguenau s'avance, trois ans et deux titres européens plus tard, avec l'objectif de signer un podium à Châteauroux, où se déroulent les épreuves. Son statut de grand espoir de médaille n'inhibe pas la native de Schiltigheim : "Je vois souvent sur internet le mot 'prodige' me concernant, récemment, on a écrit 'enfin' pour parler de mon quota olympique que je viens de décrocher, je vois, je lis, j'entends, mais j'arrive à mettre ça de côté et à ne pas y penser au moment des compétitions et même dans le quotidien."

Si Océanne Muller y arrive toute seule, Salim Jemaï fait lui appel à un préparateur mental pour l'aider. À 18 ans, le kayakiste va disputer à Paris ses premiers JO, sous la bannière de la Tunisie, le pays d'origine de son père. "On fait un peu d'hypnose, beaucoup de petits tips qui vont me servir quand je serai sur l'eau. Il y a des points d'activation, comme se taper sur le thorax. J'ai vraiment senti une différence entre le moment où je n'avais pas de prépa mentale et le moment où j'en ai eu une maintenant, ça joue énormément", confie le Strasbourgeois, licencié à l'ASCPA.

Il n'est d'ailleurs pas le seul à faire appel à la préparation mentale. Sara Balzer y a aussi recours, tout comme la gymnaste de l'Union Haguenau, Morgane Osyssek, qui attend toujours de savoir si elle sera sélectionnée avec l'Equipe de France, avec qui elle a remporté une médaille de bronze historique aux derniers Championnats du monde, à Anvers.

loading
Publicité

undefined