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"Il y a un regain d'intérêt des familles 80 ans après la Libération", selon l'historienne toulousaine E. Leroy

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Elerika Leroy, historienne au Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne, à Toulouse, prépare les commémorations des 80 ans de la Libération et un livre recensent les lieux de la Résistance. Elle reçoit de plus en plus de demandes de familles qui s'interrogent sur leurs aïeux.

Elerika Leroy historienne au musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne, invitée de France Bleu Occitanie
Elerika Leroy historienne au musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne, invitée de France Bleu Occitanie © Radio France - Clémence Fulleda

Emmanuel Macron est à Vassieux-en-Vercors ce mardi 16 avril, pour commémorer le massacre du Vercors : au total 73 habitants (civils) mouraient sur la commune en juillet 1944 ainsi que 101 maquisards. L'occasion de s'interroger sur ce qui est prévu pour les 80 ans de la Libération dans notre région toulousiane. Elerika Leroy, historienne au Musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne, était notre invitée à 7h45 pour en parler.

De nombreux maquis dans le monde rural

"La Libération commence avec le Débarquement en Normandie, le 6 juin, c'est le signal de l'insurrection nationale avec des maquis qui se créent, notamment dans nos régions montagneuses", raconte Elerika Leroy. Les maquis sont surtout un phénomène rural, on en a dans le Comminges, dans le secteur de Grenade, Cadours, la forêt de Bouconne Le 7 juin 1944 par exemple un maquis se crée à Saint-Lys."

Elerika Leroy rappelle aussi le rôle des étrangers, notamment Marcel Langer. "Il s'appelait Mendel, il était Polonais. Il vit en exil toute sa vie, de la Palestine, à la guerre d'Espagne puis à Toulouse. Il monte la 35e brigade à Toulouse, mène des actions de guérilla urbaine. Il se fait arrêter en février 1943 gare Saint-Agne, c'est le seul résistant qui a été guillotiné." Le musée de la Résistance et de la Déportation avait fait un circuit "dans les pas" de Marcel Langer en 2023 pour lui rendre hommage.

"Un regain d'intérêt"

Pour les 80 ans de la Libération, Elerika Leroy prépare un livre mais aussi, avec différents acteurs, une grande journée de commémoration, le 12 juin. Le musée va aussi accompagner les communes dans l'élaboration des cérémonies, va aller dans les classes (CM1-CM2 plutôt) pour raviver la mémoire des lieux. Elerika Leroy assure qu'elle reçoit de plus en plus de demandes de familles qui s'interrogent sur le passé de leurs aïeux, "des petits-enfants et des arrière-petits-enfants nous écrivent de plus en plus. Il y a un regain d'intérêt avec les 80 ans de la Libération".

Le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation propose par ailleurs toute l'année des expositions, et ce lieu (52 allée des Demoiselles) est gratuit.

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