Passer au contenu
Publicité

Dijon : une clinique mise sur la robotique et la réalité virtuelle

Par

À Dijon, en Côte-d'Or, la clinique des Rosiers mise sur la robotique et la réalité virtuelle pour redonner de l'autonomie à des personnes accidentées. Celles qui ont été amputées peuvent même retrouver l'usage d'une main artificielle.

Cette prothèse permet de rendre une autonomie aux personnes amputées Cette prothèse permet de rendre une autonomie aux personnes amputées
Cette prothèse permet de rendre une autonomie aux personnes amputées - DR

À Dijon, en Côte-d'Or, on peut se soigner grâce à la réalité virtuelle et avec des robots. Dit comme ça, cela peut faire peur, mais on vous rassure il n'y a rien d'inhumain dans tout cela. La Clinique Les Rosiers prend en charge chaque année plus de 25 patients amputés à la suite d’un accident domestique, d’un accident du travail ou en raison d’une pathologie. Pour renforcer l’accompagnement et les aider à retrouver progressivement leur autonomie, l’établissement propose désormais une prothèse de main partielle bionique i-Digits, conçue par le groupe islandais Össur.

Publicité

"C'est plutôt joli, c'est en titane"

Ce serait le seul établissement de toute la Bourgogne à proposer ce genre de solutions. Il s'agit d'une prothèse qui se fixe sur l'avant bras amputé. Elle possède des capteurs et plusieurs moteurs qui vont l'animer comme une vraie main.

Bérénice Lefèbvre ergothérapeute accompagne actuellement deux patients qui ont totalement perdu leurs mains. "Cela reprend l'aspect d'une main. C'est plutôt joli, c'est en titane, mais ça a un poids encore, il faut que le patient puisse le supporter. En amont, on travaille sur une rééducation au niveau du moignon. Il faut que le patient soit habitué à bien contracter les signaux musculaires. Une contraction va faire un geste au niveau de la prothèse."

Valentine Godot (à gauche) et Bérénice Lefebvre, ergothérapeuthes
Valentine Godot (à gauche) et Bérénice Lefebvre, ergothérapeuthes © Radio France - Olivier Estran

40.000 euros

On l'a compris, la machine ne fait pas tout , c'est bien la personne amputée qui va décider de son geste. C'est pour cela que la rééducation peut prendre ses semaines, des mois. Valentine Godot est là pour guider, entrainer les patients. "Avec cette main là, si on confie un verre en plastique à un patient, il ne va au début pas contrôler sa force et et écraser le récipient. L'idée de la rééducation c'est d'apprendre à gérer l'intensité  et de faire des gestes de plus en plus précis."

La prothèse de main est destinée aux personnes ayant perdu un ou plusieurs doigts. Elle est équipée de doigts motorisés et indépendants, et un pouce rotatif manuellement qui permettent d'effectuer des préhensions fines et des prises globales et puissantes pour maintenir les objets. Cette merveille de technologie a un cout élevé : 40.000 euros. Mais dans le cadre d'un accident, les assurances peuvent financer en grande partie cette solution

Une séance de kiné dans un monde virtuel

L’établissement accueille 83 patients en hospitalisation complète et plus de 130 patients sont pris en charge chaque
jour en hospitalisation de jour.

Pour les séances de kiné on propose par exemple aux patients de coiffer un casque de réalité virtuelle. Ils sont plongés alors dans un jeu vidéo et doivent faire des gestes, des mouvements pour remporter leur partie. On a suivi Noémie assistée de sa coach Cécile Culas "Dans cette partie, je dois éviter des obstacles et attraper des balles de couleurs qui viennent ver moi. Avec le jeu, on oublie la douleur , et on effectue des gestes plus amples plus complets" explique cette patiente. "En plus on peut mettre une musique qui nous plait."

loading
La réalité virtuelle comme exercice de réeducation "Avec le jeu, on oublie la douleur et les gestes sont plus amples"
La réalité virtuelle comme exercice de réeducation "Avec le jeu, on oublie la douleur et les gestes sont plus amples" © Radio France - Olivier Estran

"Cela fonctionne très bien"

"Ce n'est pas un simple jeu vidéo de salon" complète Sophie Culas. "Nous, soignants, on observe sur un écran différents diagrammes qui nous renseignent sur le succès de l'exercice et la manière dont nous pouvons adapter le programme des soins."  "Cela fonctionne très bien" conclut Noémie. "Quand je suis arrivée il y a cinq mois je marchais avec des béquilles, et je ne pouvais pas plier mon genou. Là, c'est ma dernière séance et je suis autonome."

À noter que les équipements innovants de cette clinique sont en partie financés par les amendes récoltées par les radars automatiques. Juste retour des choses pour ceux qui conduisent trop vite, mettent leur vie en danger et surtout celle des autres, et provoquent des accidents source de handicaps durables.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined