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SNPA de Rouen : Plus de "lapins, de cochons d'Inde, de nouveaux animaux de compagnie" abandonnés cette année

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LA SNPA fait face à une recrudescence du nombre de NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). Quelle explication ? Cécile Royer-Martin, présidente de la Société normande de protection des animaux (SNPA) de Rouen, était l'invitée de France Bleu Normandie ce jeudi.

De plus en plus de cochons d'inde sont abandonnés.
De plus en plus de cochons d'inde sont abandonnés. © Radio France - Marianne Naquet

Elle est, malheureusement, complète. Quelque 170 animaux sont recueillis au total en ce moment à la Société normande de protection des animaux de Rouen, dans ses locaux à l'Ile Lacroix. La SNPA, qui fait office de refuge et de fourrière, reçoit désormais un nouveau type d'animaux : les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). "Effectivement, on a de plus en plus de coups de téléphone pour abandonner son lapin, son cochon d'Inde par exemple", explique Cécile Royer-Martin, la présidente de la Société normande de protection des animaux de Rouen (SNPA).

"Aujourd'hui, on a entre 60 et 70 lapins recueillis. Fin 2023, on a trouvé un matin en arrivant au refuge deux cartons avec 17 lapins dedans, sans compter toutes les demandes d'abandon que nous avons dû refuser puisqu'on ne peut pas prendre au-delà d'une certaine capacité." Selon Céline Royer-Martin, c'est en partie lié à la période Covid-19, "où il y a eu beaucoup d'adoption via les réseaux sociaux de lapins, de cochons d'inde, parce que cela permettait de s'occuper à la maison, d'avoir une compagnie pendant la période. Et puis, après le Covid, on a eu la possibilité à nouveau de partir en vacances, d'avoir des loisirs, et de dépenser davantage. L'animal de compagnie devient entre guillemets encombrant, devient une charge alors qu'il ne l'était pas, pendant la crise sanitaire."

Ces animaux sont mis à l'adoption, après un délai fourrière, puisqu'ils arrivent par le biais des communes, des mairies, des polices municipales qui nous les déposent. Ils ne prennent que les animaux trouvés sur la voie publique. Outre les NAC, il y a également les chats abandonnés sur la voie publique. "Chez nous, les chats abandonnés arrivent gestantes, ou bien des petits sont retrouvés. On a des personnes, qui, il y a huit jours, ont trouvé à leur travail deux petits chatons, dont un entièrement blessé sur la colonne vertébrale."

L'inflation, une des raisons

D'après Céline Royer-Martin, "l'inflation est une des conséquences : sur certaines marques, il y a eu 60% d'augmentation et on se trouve maintenant sur un choix de vie à faire. Maintenant, on a le choix, soit je garde mon animal et c'est un budget, soit je pars en vacances, soit j'ai perdu mon emploi, je ne peux plus m'en occuper. Je me retrouve dans une situation financière qui fait que je n'ai plus le budget pour faire soigner et alimenter correctement mon animal. Il y a cette problématique."

Une problématique que connaît aussi le refuge : "On soigne nos animaux, on les nourrit correctement, mais on ne peut pas aller au-delà de certaines prises en charge. Les adoptants veulent nous abandonner leurs animaux, on ne peut plus les prendre parce que nous-mêmes nous subissons l'inflation." Céline Royer-Martin rappelle qu'il est essentiel de "réfléchir avant d'adopter un animal, il faut avoir les capacités pour le bien-être de l'animal, et il faut savoir aussi qu'un animal vieillissant va avoir des pathologies et des besoins. Restons raisonnables, et arrêtons la société de consommation de l'animal."

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