Gelées d'avril : la nuit de tous les dangers dans les vignes de Bourgogne

Depuis plusieurs nuits, les producteurs et les viticulteurs de Bourgogne dorment plutôt mal, au gré des températures qui ne cessent de se refroidir, inquiets de voir le gel mettre à mal la récolte de l'année. Mais selon François Lequeu, météorologiste-conseil à Météo France à Dijon, c'est dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril que les températures pourraient vraiment baisser. Et certains secteurs sont plus à risque que d'autres.

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La combinaison d'un ciel dégagé et d'un vent du nord qui faiblit devrait entraîner des températures négatives partout, selon le prévisionniste. "Elles vont chuter partout, entre -1 et -2 degrés. Mais si le ciel se dégage en début de nuit cela pourrait descendre encore". Et ça n'est pas la côte viticole entre Dijon et Mâcon qui est la plus exposée, selon lui, mais plutôt les vignobles du couchois, et les secteurs de l'Auxois et du Chatillonnais.

Inquiétude dans les côtes du couchois

Dans l'appellation "côtes du couchois", la nuit de dimanche à lundi 22 avril a déjà été compliquée. "On est descendus jusqu'à -1,4 degrés confie le propriétaire du château de Couches, Olivier Polaert. Dans la même appellation, Laurent Demontmerot, le président de l’association des vignerons du Couchois, déplore déjà "un coup de gel dans les blancs". Et il espère préserver les rouges, même s'il se dit très inquiet pour la nuit à venir. Dans cette appellation, les années 2016 et 2021 ont déjà été marquées par de gros épisodes de gel.

"On a déjà eu des descentes d'air froid depuis le nord de l'Europe" explique François Lequeu de Météo France. "J'ai retrouvé en 1991 des températures qui étaient descendues jusqu'à -6 degrés en plaine". Il avait même neigé à Dijon et à Mâcon, cette année-là, on retrouve ces valeurs en 1986 également. Cet épisode de froid devrait durer jusqu'à jeudi, et à partir de vendredi, les températures vont remonter.