La tuerie de l'Ecole polytechnique de Montréal

11/12/1989, basilique Notre-Dame de Montréal (Canada), funérailles de 9 des 14 victimes de la tuerie de l'Ecole Polytechnique le 06/12/1989 ©AFP - Robert GIROUX
11/12/1989, basilique Notre-Dame de Montréal (Canada), funérailles de 9 des 14 victimes de la tuerie de l'Ecole Polytechnique le 06/12/1989 ©AFP - Robert GIROUX
11/12/1989, basilique Notre-Dame de Montréal (Canada), funérailles de 9 des 14 victimes de la tuerie de l'Ecole Polytechnique le 06/12/1989 ©AFP - Robert GIROUX
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Aujourd’hui dans Affaires sensibles, la tuerie de l’Ecole polytechnique de Montréal

Le 6 décembre 1989, un jeune homme de 25 ans, Marc Lépine, s’introduit dans une salle de cours de l’École polytechnique de Montréal, armé d’une carabine semi-automatique. Il ordonne aux étudiants de se séparer en deux groupes : les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Après avoir fait sortir les garçons, il déclare aux neuf étudiantes restées avec lui dans la classe : « vous êtes des femmes, vous allez devenir ingénieures. Vous n’êtes toutes qu’un tas de féministes, je hais les féministes ». Puis, il tire, tuant six d’entre elles. Il poursuit ensuite son périple meurtrier à travers l’école, assassinant quatorze femmes au total, et faisant quatorze blessés. Au bout d’une vingtaine de minutes, il se tire une balle dans la tête, mettant fin au carnage. Sur lui, on retrouve une lettre-manifeste où il professe sa haine des féministes.

La revue de presse du week-end
6 min

La tuerie traumatise le Québec. Chacun se souvient de ce qu’il faisait et où il était quand il a appris la nouvelle. Face à ce massacre incompréhensible, la stupeur collective prime. Il faudra des années à la société québécoise pour prendre la mesure de l’événement qui vient de se produire : une tuerie anti-féministe, le « premier féminicide de masse revendiqué ». A Polytechnique, ce jour-là, on a assisté au déchaînement d’une violence masculiniste appelée à faire des émules à travers le monde.

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Un récit documentaire de Jean Brossier

Invitée :

Mélissa Blais, professeure de sociologie au département des sciences sociales,  Université du Québec en Outaouais (UQO) ; co-coordonatrice du Chantier sur l'antiféminisme du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) ; 
membre du  Collectif de recherche action politique et démocratie. Auteure du livre « J’haïs les féministes ! » : Le 6 décembre 1989 et ses suites » (éditions Remue-Ménage).

Sources Documentaires :

Ouvrages de Mélissa Blais :

J’hais les féministes ! » : Le 6 décembre 1989 et ses suites, éditions Remue-Ménage, 2009.

Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, ouvrage collectif codirigé par Mélissa Blais, éditions PUF, 2019.

Ouvrages sur la tuerie de Polytechnique

Ce jour-là. Parce qu’elles étaient des femmes, deJosée Boileau, Éditions La Presse, 2019.

L’homme qui haïssait les femmes, d’Élise Fontenaille, Grasset, 2011.

Documentaires, films :

Polytechnique : ce qu’il reste du 6 décembre, réalisé par Judith Plamondon, 2019.

Au-delà du 6 décembre, réalisé par Catherine Fol, 1991.

La domination masculine, réalisé par Patric Jean, 2009.

Polytechnique, réalisé par Denis Villeneuve, 2009.

Presse :

Il y a trente ans à Montréal, le premier féminicide de masse, Le Monde Magazine, récit d’Hélène Jouan, décembre 2019.

Antiféminisme, le massacre qui a traumatisé le Québec, Le Monde Magazine, décembre 2009.

Polytechnique : le récit d’une tragédie, La Presse, décembre 2019.

Polytechnique, le massacre qui fascine encore ceux qui ont la haine des femmes, Slate, décembre 2017.

Discographie :

WOLF PARADE Modern world 2005

PATRICK WATSON Little moments 2022

LAURENT BARDAINNE + Jeanne ADDED & TIGRE D’EAU DOUCE Meilleur 2024

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