A Reims, la Licra organise ce week-end sa convention nationale

Reims accueille ce week-end la 52ème convention nationale de la Licra. A partir de ce vendredi et jusqu'à dimanche, la ligue contre le racisme et l'antisémitisme organise sa 52ème convention nationale. A un mois et demi des élections européennes, le thème de cette convention est "L'immigration, quels défis pour l'Europe?" Des tables rondes ouvertes au public sont organisées samedi après-midi sur la campus de Science Po Reims. Pour en parler, Francine Bellour, la présidente de la Licra Reims, était l'invitée ce vendredi 26 avril de France Bleu Champagne-Ardenne.

Quel est l'objectif de cette convention nationale de la Licra ? 
C'est un moment fort. On a besoin de temps en temps de se rassembler. Donc on le fait deux fois par an, une fois pour la convention, une fois aux universités d'automne au Havre. Cette année, la convention se déroule à Reims à la demande du président Mario Stasi. Il est Rémois et c'est le neveu de Bernard Stasi, l'ancien ministre et ancien maire d'Épernay.  On a voulu lui rendre hommage et Mario Stasi tenait particulièrement à avoir une convention à Reims pendant son mandat.

Des tables rondes sont organisées samedi après-midi. Elles sont ouvertes au public. C'est important pour vous  d'intéresser les citoyens sur votre lutte ?

Oui, c'est tout à fait important dans la mesure où, si vous voulez, on a quand même l'impression qu'avec toutes les horreurs qui se passent à travers le monde, les gens souvent bon, ils se sentent quand même concernés. Mais quelquefois il se dit finalement c'est pas chez nous, mais c'est chez nous, c'est à notre porte. Tout ce qui se passe, c'est dramatique, c'est de l'humain, ça touche la population tout entière. Et donc essayer de sensibiliser un maximum de personnes sur des problématiques du quotidien, comme par exemple l'immigration. Je pense qu'effectivement c'est important.

Le thème de votre convention cette année, c'est "l'immigration, quels défis pour l'Europe?" On est maintenant à un mois et demi des élections européennes. Est ce que pour vous, l'immigration doit être un des thèmes central de cette élection?

Non, pas forcément. Pas que parce qu'il y a quand même d'autres problématiques de toute façon, qui doivent résulter des décisions européennes, comme par exemple l'économie. Mais l'immigration, c'est aussi l'économie, c'est aussi le social, c'est aussi l'éducation. Donc en définitive, c'est un maillon de cette chaîne.

Depuis le 7 octobre, et l'attaque du Hamas en Israël, le nombre d'actes antisémites a explosé en France. Est ce que vous aussi, au niveau de Reims et du Grand Reims, c'est quelque chose que vous avez pu constater à la Licra?

Comme pour les faits de racisme, on a un peu de mal à avoir des statistiques qui correspondent à la réalité dans la mesure où tout le monde ne prend pas la peine de déposer plainte ou de signaler les faits. On a donc des statistiques qui sont plus ou moins faussées. Effectivement, c'est une réelle explosion de violence qu'il y a contre les juifs. Ici à Reims, on sait qu'il y a eu des menaces contre la synagogue. Il y a aussi eu des menaces contre certaines familles.