Aux États-Unis, des milliards de cigales vont sortir de terre dans les semaines à venir

Cigales périodiques ©AFP - CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Cigales périodiques ©AFP - CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Au sommaire cette semaine : un déferlement de cigales imminent, le dépannage à très grande distance de la sonde Voyager 1 et des poules qui rougissent d'émotion.

Des milliards de cigales sur le point d'émerger du sol américain

C’est un phénomène extrêmement rare auquel vont assister les habitants de l’Est et du Midwest des États-Unis. Les milliards de cigales qui vont surgir du sol ne sont pas des cigales annuelles comme celles du Sud de la France mais des cigales périodiques. Elles vivent sous terre à l’état larvaire et sortent pour entamer leur mue tous les 13 ou 17 ans. Or, cette année, 7 espèces différentes de cigales périodiques vont émerger en même temps. Ça ne s’était pas produit depuis 1803 et selon l’Université de l’Illinois ça ne se reproduira pas avant 2245. Pour les scientifiques l’événement est une formidable occasion pour étudier ces insectes particuliers que l’on trouve seulement en Amérique du Nord.

Les chercheurs se veulent rassurants quant aux conséquences de l'arrivée de ces hordes de cigales. Contrairement aux criquets qui peuvent ravager la végétation, les cigales ne mangent pas les feuilles. Elles prélèvent un peu de sève sur les végétaux pour se nourrir. La croissance des arbres et les rendements de certaines récoltes pourraient donc être légèrement affectés par cette émergence massive de cigales. Mais certains oiseaux vont en profiter et se régaler. Les scientifiques précisent que ces insectes sont inoffensifs pour les humains et les animaux domestiques. Peut-être pas pour leurs oreilles. Le volume sonore des chants entremêlés devrait être comparable à celui d’une moto. Il faut s’attendre à ce que ces milliards de cigales fassent vrombir les paysages aux États-Unis dans les prochaines semaines.

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Pour en savoir plus : Un article sur le site de l'université de l'Illinois et un article du  Washington Post

Après 5 mois de silence, la sonde Voyager 1 donne enfin de ses nouvelles

C’est un gros ouf de soulagement pour la NASA. Cette sonde est l’objet fabriqué par les humains le plus éloigné de la Terre. Elle a quitté notre planète il y a un peu plus de 46 ans. Elle se trouve maintenant aux confins de notre système solaire à environ 24 milliards de kilomètres de nous. Mais depuis novembre dernier Voyager 1 n’envoyait plus de données techniques ou scientifiques lisibles. Autrement dit nous n’avions plus d’informations sur son état de fonctionnement et sur l’espace interstellaire qu’elle traverse.

Les instruments de la sonde fonctionnaient toujours mais les données enregistrées n’étaient plus correctement mises en forme. Voyager 1 nous envoyait donc un charabia incompréhensible. Le dysfonctionnement était lié à un problème sur une puce de l’un de ses ordinateurs de bord.

Après plusieurs mois de travail, les équipes de la NASA sont parvenues à développer un petit programme informatique permettant de contourner la puce défaillante. Ils l’ont envoyé à la sonde. Ce dépannage à grande distance était périlleux. Il faut 22 heures pour que les instructions, qui voyagent à la vitesse de la lumière, arrivent au vaisseau. Les réponses mettent le même temps pour nous parvenir. Ça a pris du temps mais ça a marché.

Cette semaine, la NASA a annoncé avoir enfin reçu des données lisibles sur l’état de santé de la sonde. Il y a bon espoir que la même solution permette de récupérer les données scientifiques dans les semaines à venir. L’aventure continue. Voyager 1 n’a pas fini de nous envoyer ses cartes postales cosmiques.

Pour en savoir plus : Le communiqué de la NASA

Comme nous, les poules peuvent rougir d’émotions

Des chercheurs de l’INRAE ont filmé pendant 3 semaines 6 poules dans un verger du Val de Loire. Ils ont ensuite analysé les images avec un logiciel permettant d’évaluer automatiquement l’intensité du rouge de la peau des gallinacés autour des yeux et du bec. Le résultat est sans appel : comme les humains les poules piquent des fards. La rougeur de leur peau varie en fonction de leur excitation qu’elle soit positive ou négative. Ce qui les fait rougir n’est pas forcément ce qui nous donnerait la chair de poule. Par exemple, le rose leur monte aux joues, devant un appétissant vers de farine et elles deviennent écarlates confrontées à une expérience négative comme une capture.

Les chercheurs ont aussi constaté que des poules habituées à un humain conservaient une peau plus claire en sa présence, ce qui traduit un état calme et serein. Selon l’INRAE ces résultats pourraient servir à développer des outils pour évaluer le bien-être animal.

Pour en savoir plus : L'étude publiée dans  Applied Animal Behaviour Science et le communiqué de  l'Inrae

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