"Un parcours exemplaire" : l'ex-commissaire Matthieu Valet, débauché par le RN pour les européennes, se défend

L'ancien commissaire Matthieu Valet. ©AFP - Joël Saget
L'ancien commissaire Matthieu Valet. ©AFP - Joël Saget
L'ancien commissaire Matthieu Valet. ©AFP - Joël Saget
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Matthieu Valet, candidat RN aux élections européennes, ancien commissaire de police, s'explique notamment après les diverses révélations qui ont accompagné l'annonce de son nom sur la liste de Jordan Bardella.

“Je pense que c'est bien qu'il y ait des gens de la société civile qui s'engagent pour leur pays. J'ai servi mon pays pendant 20 ans et donc je ne sais pas pourquoi je serais un boulet”, estime Matthieu Valet, 38 ans, ancien chef adjoint de la BAC du Val-de-Marne, ancien porte-parole du syndicat indépendant des commissaires et désormais sur la liste Rassemblement national aux prochaines élections européennes du 9 juin. Ces derniers jours, plusieurs journaux, dont le quotidien Libération, ont rapporté les “casseroles” novice en politique. “En tout état de cause, ça ne doit pas résumer 18 ans de mon parcours professionnel. Il n'y a pas eu de détournement, comme je l'ai entendu. Il n'y a pas eu de malhonnêteté, sinon j'aurais été sanctionné par la justice”, se défend-il.

“J'ai un casier judiciaire vierge. Je n'ai jamais eu de soucis avec la justice. Je n'ai jamais agressé, insulté, violé personne. Et donc, j'estime que j'ai quand même un parcours exemplaire. J'ai géré des situations difficiles durant les émeutes, durant les manifestations et je n'ai jamais été condamné pour des violences illégitimes ni pour un comportement contraire aux règles déontologiques”, poursuit-il.

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"Pas de mélange de genres"

Concernant le reste de la liste RN, il juge en revanche tout à fait normal que Saidali Boina Hamissi, un Mahorais qui  avait tenu des propos complotistes et racistes, ait été écarté. “Jordan Bardella l'a annoncé dès jeudi, quand vous avez des propos qui sont avérés tels que vous l'avez décrit, effectivement, ça n'a pas sa place ni en politique, ni encore moins dans notre parti.” Il ne souhaite, en revanche, pas juger “sur des on-dit, des rumeurs” son colistier Thierry Mariani, connu pour ses positions pro-russes. “Je vais d’abord le rencontrer.”

Le policier, actuellement “en disponibilité” pour “ne pas faire de mélange de genres”, défend la position du Rassemblement national sur la sécurité. Selon lui, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont toujours défendu sa corporation. “En réalité, toutes les violences que vous avez eues lors des manifestations en retraite, lors de la lutte contre la loi de sécurité globale… Tout ça, ce n'est pas des gens du Rassemblement National qui viennent mettre le chaos et le désordre dans nos rues”, dit-il en pointant du doigt les “antifas qui viennent de l’ultra-gauche”.

“On lutte contre l'ultra-droite, on lutte contre l'ultra-gauche, mais l'ultra-droite, ce n'est pas celle qui vient pour la manifestation”, affirme-t-il.  Il dénonce par ailleurs “une disposition” qui va, selon lui, “bouleverser l'équilibre des services de police et de justice, c'est les mineurs non accompagnés ou mineurs étrangers” , contenue dans le pacte asile-immigration européen dont, dit-il, “personne ne parle” .

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