On va voir quoi au ciné ?

"Back to Black", "N'avoue jamais", "Occupied City"… On fait le point sur les films à voir (ou pas) en ce moment.
"Back to Black", "N'avoue jamais", "Occupied City"… On fait le point sur les films à voir (ou pas) en ce moment.
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Les films à voir... ou pas

"Back to Black" de Sam Taylor-Johnson

Back to Black retrace la vie et la musique d'Amy Winehouse, à travers la création de l'un des albums les plus iconiques de notre temps, inspiré par son histoire d’amour passionnée et tourmentée avec Blake Fielder-Civil.

Christine Masson : "Un juriste anglais a écrit 'Compte tenu de l'attitude de vautour avec laquelle on s'est acharné sur sa vie, il est presque impossible de trouver une raison sincère de faire un film sur Winehouse, ou du moins une raison qui ne soit pas motivée par l'appât du gain."

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Laurent Delmas : "On est vraiment dans le dans le biopic très attendu, un portrait appliqué et qui ne donne pas la mesure de ce qu'a été cet artiste. Donc revenons oui au cd ou documentaire, à tout ce qu'on veut, mais pas à cette fiction."

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"Le déserteur" de Dani Rosenberg

Shlomi, un soldat israélien de dix-huit ans, fuit le champ de bataille pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv. Errant dans une ville à la fois paranoïaque et insouciante, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé… Un voyage haletant, une ode à une jeunesse qui se bat contre des idéaux qui ne sont pas les siens.

Christine Masson : "Le déserteur a été tourné bien avant le 7 octobre. Dani Rosenberg écrit le film pour se confronter à cette réalité refoulée de l'occupation et celle du fanatisme religieux qui ne cesse de gagner du terrain en Israël et en Palestine. Entre burlesque et drame, une histoire racontée dans un rythme effréné sur du free jazz et pour évoquer une jeunesse qui refuse la guerre."

Laurent Delmas : "Il y a au centre du film un acteur qui s'appelle Ido Tako, il faut le citer d'entrée de jeu, parce que c'est une sorte de corps qui ne cesse de courir, de manger, d'embrasser, bref, de vivre, d'éprouver la vie, la sensualité comme un mouvement perpétuel, donc d'être exactement à l'inverse de ce que l'armée, le gouvernement, l'Etat israélien lui demande d'être, c'est à dire un jeune homme militarisé, soldat dans le rang, ce dont il ne veut plus. Alors ce qui est très intéressant, c'est que paradoxalement, il n'y a pas un grand contenu politique du film, ce n'est pas un brûlot contre le gouvernement Netanyahou, etc. C'est beaucoup plus une réflexion sur qu'est ce que c'est que cet Etat qui perd sa jeunesse à force de vouloir l'embrigader et l'enrôler dans un processus permanent. Donc il y a une contre proposition de liberté, d'incroyable énergie de ce personnage, et ça donne un film au diapason. Un film avec un cinéma proprement à l'état pur dans son énergie."

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"Marilu – rencontre avec une femme remarquable" de Sandrine Dumas

Marilú Marini est une actrice dont la démesure et la liberté remplissent d’une stupeur joyeuse. C’est entre la France et l’Argentine que Sandrine Dumas l’a filmée de 2016 à 2022. C'est en travaillant ensemble qu'est né le désir impérieux de filmer Marilú, pour sonder au plus près cette passion du jeu qui l’anime. C'est voyage en compagnie d’une femme dont le regard sur le monde allie à la joie de vivre, la fantaisie et la volonté de ne jamais rien lâcher.

Laurent Delmas : "Ceux qui connaissent le théâtre d'Alfredo Arias. Et puis les pièces de Copy ont toujours eu en tête Marilou Marini qui était une actrice incroyable de ce théâtre, qui l'a fait vivre, qui l'a incarné sur scène depuis les années 70, au moment où l'Argentine, sous la dictature, elle est venue en exil ici travailler. Et là, on la voit travailler encore maintenant du Fassbinder. À 80 ans, elle est toujours dans cette passion incroyable du théâtre, tout en reconnaissant que le corps faiblit, que ce n'est pas facile d'être à cet âge là toujours sur scène. C'est extrêmement émouvant. C'est un magnifique portrait d'actrice."

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"N’avoue jamais" d’Ivan Calbérac

Après 50 ans de mariage, François Marsault, général à la retraite, est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour. Afin de laver son honneur, une seule solution : la quitter et partir manu militari retrouver Boris, l’ancien amant, pour lui casser la figure. Mais à son âge, l’affaire n’est pas si simple…

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La Bande originale
1h 17

"Notre monde" de Luàna Bajrami

Kosovo, 2007. Zoé et Volta quittent leur village reculé pour intégrer l’université de Pristina. À la veille de l’indépendance, entre tensions politiques et sociales, les deux jeunes femmes se confrontent au tumulte d’un pays en quête d’identité dont la jeunesse est laissée pour compte.

Laurent Delmas : "Ça se passe au Kosovo, dont la famille de la réalisatrice est originaire, même si elle est née en France. Ça se passe au moment de la guerre du Kosovo. On en parle beaucoup dans le premier temps du film, avec même des archives d'images à l'appui. Et tout ce travail, je trouve, entre fiction et archives, est très bien mené. On a envie de s'intéresser à ce portrait d'une jeunesse qui est comme le pays, comme le Kosovo, complètement oublié. Et cette jeunesse est aussi oubliée. Elle est en attente et les temps désillusion, mais avec une incroyable fureur de vivre ça. C'est la première partie qui fonctionne très bien. J'ai eu le sentiment dans la deuxième, la réalisatrice avait, non pas perdu ses deux protagonistes, mais en tout cas n'arrivait pas à nous faire réellement nous intéresser à elle. Et le film, du coup, perd de sa matière, perd de son corps là où ils devraient encore plus nous émouvoir."

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À lire aussi : Luàna Bajrami
Nouvelles têtes
7 min

"Occupied City" de Steve McQueen

Dans Occupied City, une caméra inquisitrice arpente les rues animées d’Amsterdam en 2020, alors que la ville se remet à peine de la pandémie. Dans le même temps, le film convoque les habitants et les souvenirs du passé, disséminés sur la carte de la ville et tissés dans la trame même de ses rues et de ses bâtiments.

Laurent Delmas : "On ne ressort pas indemne des 4 h et quelques que dure ce film, mais on en ressort, en tous cas, ça a été mon cas, circonspect et dans un état de doute assez comparable à celui que m'avait laissé La Zone d'Intérêt récemment. On comprend évidemment le propos de ces grandes installations cinématographiques, parce que je pense que ce sont des grandes installations cinématographiques qui se veulent aussi radicales que glaçantes. Mais moi ce qui me pose problème, c'est que il fait en permanence chevaucher des images de luge, de neige, de rave party, de séances de taï chi public. Enfin bref, la vie quotidienne dans cette ville avec un récit, une voix off absolument glaçante et rien ne permet le rapprochement. Rien ne dit que ce choc des deux propose quelque chose et que, à force de parler de cette façon là d'une tragédie sans équivalent, je trouve qu'il nous perd en chemin et que l'installation devient presque inintéressante."

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Le 18/20 · Un jour dans le monde
36 min

"Première affaire" de Victoria Musiedlak

Jeune avocate fraichement diplômée, Nora a l'impression de n'avoir rien vécu lorsqu'elle est propulsée dans sa première affaire pénale. De sa première garde à vue au suivi de l’instruction, Nora découvre la cruauté du monde qui l’entoure, dans sa vie intime comme professionnelle. Emportée par la frénésie de sa nouvelle vie, elle multiplie les erreurs et en vient à questionner ses choix.

Christine Masson :"J'ai été vraiment, je sais que c'est pas très critique de dire ça, mais très touché par ce premier film qui a envie de raconter tellement de choses sur toutes les premières fois d'une vie à l'aube de l'âge adulte, l'envie de s'émanciper de son milieu. Nora est fils d'immigré algérien, encore traumatisé par la décennie noire. L'envie de se lancer dans un métier, avocat, mais d'y découvrir toute la noirceur du monde en même temps que le stress et l'adrénaline. C'est aussi un premier amour déçu, étape par étape, traversée par une jeune actrice, Noée Abita fluette et si forte à la fois et dont le jeu évolue en même temps que son personnage. Et cette idée qui traverse tout le film l'impact de la fonction sociale sur un individu."

Laurent Delmas : "C'est une très belle plaidoirie pour un film d'avocat, mais malheureusement, moi je suis vraiment passé à côté parce que je ne peux pas croire à la naïveté de cette jeune avocate. Elle semble tout découvrir du mécanisme de la garde à vue jusqu'au code civil ou au code pénal. C'est invraisemblable. J'explique un peu ça par la fascination tout à fait compréhensible de la réalisatrice pour cette jeune actrice Noée Abita. Mais. Mais il aurait fallu justement qu'au bout d'un moment, la cinéaste reprenne un peu la main sur cette fascination et travaille un peu plus le personnage."

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"Le temps du voyage" de Henri-Francois Imbert

En 1940, le Gouvernement de Vichy ordonna l'internement de tous les "Nomades" de France. 6.500 Tsiganes, pourtant de nationalité française, furent ainsi enfermés dans une trentaine de camps en France, jusqu'à la fin de la guerre. Partant de ce fait historique, ce film nous entraîne dans le présent des Tsiganes aujourd'hui.

Laurent Delmas : "C'est une magnifique évocation de cette page d'histoire à la base, parce que aussi méconnue qu'ignorer, en tout cas de moi. J'y ai découvert des choses à cette occasion là. Le réalisateur va effectivement à la rencontre notamment d'une communauté gitane à Agde, avec des gens justement, qui essayent de faire en sorte que cette mémoire ne soit pas complètement perdue et que du coup, il y a une analyse, je trouve très fine des rapports entre l'Etat français, quelle que soit les formes qu'il ait pu prendre à travers l'histoire. Et puis cette communauté dont on sait qu'une partie voudrait être et rester profondément nomade, ce qui n'est pas tout à fait évident pour l'Etat en question."

"Un jeune chaman" de Lkhagvadulam Purev-Ochir

Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.

Laurent Delmas : "C'est un très beau film d'initiation. Alors un peu trop sage peut être, dans sa forme, on trouvera, mais extrêmement touchant parce que effectivement, il y a un beau portrait entre tradition et modernité et avec une belle idée de nous faire vivre les évolutions de ce jeune chamane de façon capillaire. Il se tond les cheveux et puis les rase et puis les relaisse pousser. Tout ça indique évidemment des étapes dans son initiation et dans l'évolution de sa vie. C'est un premier long métrage et c'est quelqu'un qu'il faudra suivre."

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"Bushman" de David Schickele

En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d'exil est jalonnée de rencontres, d'escapades et d'errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration...

Laurent Delmas : "Il aura fallu attendre 50 ans pour voir ce film qui a été réalisé en 1971 à San Francisco, mais avec un personnage qui vient du Nigeria. Et c'est tout le portrait magnifique des États-Unis de cette époque là. Violence politique, racisme, problèmes dans les campus, climat, etc. Tout le film le montre entre vérité et fiction en permanence, entre images d'archives et réel. Et avec cet acteur Paul Okpokam, dont on voit à la fin du film, qu'il a lui même été visé par les autorités américaines. Ce moment là, c'est absolument passionnant."

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  • CLARA YSE

    L'étoile

    Album L'étoile (2023)

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