Le programme de match

À nous de jouer !

Jeudi 30 Mai 2024 - 20h30
Stade Geoffroy-Guichard
Barrage Ligue 1
AS Saint-Étienne
Barrage Ligue 1
Football Club de Metz
ÉDITO

"La pression, on l’a toujours. Mais on joue une Ligue 1, ce sont eux qui sont logiquement supérieurs à nous. Ça peut nous enlever un peu de pression, mais ce n’est pas énorme. Ce qu’on veut, c’est faire notre match. Ce sont deux finales, il n’en restera qu’un à l’arrivée. La pression est sur les deux équipes."

Olivier Dall'Oglio

Sommaire
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Barrages, mode d'emploi !

De retour deux ans après, les barrages de Ligue 1 Uber Eats opposent cette saison les Verts, troisièmes de Ligue 2 BKT et vainqueurs des play-offs, à Metz, seizième de l'exercice de Ligue 1 Uber Eats. Ce rendez-vous, divisé en deux rencontres, se disputera d'abord dans le Chaudron, ce jeudi, pendant 90 minutes et plus si nécessaire ! Mais rien ne sera fait à l'issue d'une première manche qui en appellera une deuxième, dimanche, au stade Saint-Symphorien. Là, tout pourrait s'avérer plus complexe. En cas d'égalité entre les deux équipes, autrement dit si les deux clubs ont marqué le même nombre de buts sur l’ensemble des deux matchs, le retour sera prolongé de deux périodes de prolongation de 15 minutes chacune. Si les deux équipes marquent le même nombre de buts pendant la prolongation ou si aucun but n’est marqué pendant celle-ci, la dure loi des tirs au but viendra clore la soirée. À la clé, le dix-huitième et dernier billet pour l'élite. 

L'arbitre

Benoît Millot au sifflet

Vendredi 30 mai (20h30), le barrage aller, qui opposera dans le Chaudron les Verts au FC Metz, sera arbitré par Benoît Millot, Ce dernier sera assisté de Philippe Jeanne et d'Aurélien Drouet. En outre, les instances fédérales ont désigné Mathieu Vernice en qualité d'arbitre remplaçant. Par ailleurs, l'assistance vidéo à l'arbitrage a été confiée à Yohann Rouinsard et à Dominique Julien. 


Benoît Millot, arbitre international expérimenté, a essentiellement officié cette saison en Ligue 1 Uber Eats, dirigeant quinze rencontres au cours desquelles il aura averti 57 joueurs; deux - en l'occurrence le Clermontois Alidu Seidu et le Lensois Élye Wahi lors du déplacement des Artésiens en Auvergne (0-3) - ayant été par ailleurs expulsés.


On rappellera enfin que Benoît Millot avait déjà été désigné à l'occasion du match aller de barrage L1/L2, disputé au Stade de l'Abbé-Deschamps, le 26 mai 2022 à Auxerre (1-1).

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Football Club de Metz

Les Lorrains reviennent de loin, de très loin. Ex aequo avec Lorient tant en nombre de points récoltés (29) qu'aux goal-average général et particulier (-23, 0), les Lorrains n'ont dû leur salut qu'aux buts inscrits à l'extérieur : en l'occurrence trois marqués au Moustoir contre deux pour les Morbihannais à Saint-Symphorien. C'est donc ce quatrième critère qui aura permis de départager ces deux clubs et vaudra aux Lorrains de disputer les barrages L1/L2 face aux Verts. Promus voici un an en Ligue 1 Uber Eats, les hommes de Laszlo Boloni, que l'on croyait condamnés au terme de la phase aller, ont su redresser la barre in extremis et entendent ne pas faire l'ascenseur.

Seizième défense avec 58 buts encaissés, les Messins ont peiné à performer sur leur pelouse, n'engrangeant que 12 points quand, dans le même temps, ils empochaient 17 points à l'extérieur grâce notamment à leurs transitions rapides et efficientes. Par ailleurs, avec 35,07% de possession et seulement 10 591 passes, les Lorrains sont clairement le mauvais élève de la Ligue 1 Uber Etats en la matière.

Transféré à l'intersaison à l'Ajax Amsterdam où il n'est pas parvenu à s'imposer, le Géorgien a, en revanche, effectué un retour fracassant à Metz. Il a évité au club lorrain les affres de la relégation qui lui étaient promises, signant notamment un doublé face à Lens (2-1) et inscrivant des buts extrêmement importants face à des concurrents directs dans la course au maintien au Havre (0-1) et aux dépens du Clermont-Foot (1-0). Au total treize réalisations agrémentées de quatre passes décisives : un ratio remarquable pour cet attaquant percutant, entreprenant et doté d'une grosse frappe. Septième buteur de Ligue 1 bien que, n'ayant joué que vingt matches. il est le facteur X du FC Metz.

L'album photos
Objectif finale pour les petits Verts

Dimanche, les petits Verts seront à Amiens pour arracher, sur la pelouse du stade de la Licorne, un billet pour la finale du Championnat de France U17 ! Allez la Génération Verte !

PAROLES D'EX
Gilles Peycelon
"Nos atouts ? L'homogénéité et la complémentarité"

Gilles Peycelon n'était pas promis à une carrière chez les pros. Il a su cependant faire valoir ses arguments, faire montre de résilience, se donnant le droit d'y croire tout en poursuivant des études supérieures. Avocat inscrit au Barreau de Saint-Étienne, il n'a de cesse de plaider la cause de son club de cœur et rêve d'une remontée au sein de l'élite à l'instar de celle qu'il a vécue en 1986, deux ans après un barrage de sinistre mémoire. Et si l'histoire bégayait... 


Gilles, quel fut ton coéquipier le plus talentueux à l'ASSE ?

Roger Milla, incontestablement même si j'ai eu la chance d'évoluer aux côtés de Johnny Rep, une de mes idoles, deux Ligues des Champions avec l'Ajax et deux finales de Coupe du Monde avec les Pays-Bas au compteur. Roger, vous étiez sans solution, vous lui donniez le ballon et il en faisait le meilleur usage. Et quel tempérament, quel état d'esprit !


Celui qui était le relais privilégié du coach ?

Jean Castaneda. Son statut d'international, sa fidélité à son club de toujours faisaient de lui un capitaine respecté, un relais idéal pour un coach de par ses qualités et sa mentalité irréprochable. Il était en quelque sorte le fil rouge du club, ayant traversé des périodes difficiles mais ne renonçant jamais à donner le meilleur pour l'ASSE.


"Mes plus belles années avec Kasperczak"


L'adversaire qui t'a le plus impressionné ?

Enzo Francescoli au Matra. J'ai croisé la route et pris au marquage de sacrés clients - je pense notamment à Safet Susic ou à Alain Giresse -, mais Enzo, qui jouait plus haut, était impressionnant dans ses prises de balle, ses inspirations. Le ballon lui collait au pied. C'était une forme de génie dont je me souviens encore, 40 ans plus tard !

  

L'entraîneur qui t'a le plus marqué ? 

J'ai connu mes meilleures années avec Henryk Kasperczak. Il était rigoureux, ne faisait pas de cadeau mais trouvait les mots justes. Avec lui, j'ai été à 150% de mes capacités. Il y avait entre nous une confiance mutuelle, du partage, des échanges constructifs. J'appréciais également ses séances très ludiques, très diversifiées, avec le ballon. 


Ta première rencontre avec Sainté ?

Je l'ai disputée à l'extérieur à Monaco (2-2, le 6 novembre 1982). J'ai remplacé Bernard Genghini dans le dernier quart d'heure. Ce fut un moment magique face à Amoros, Ettori ou Bellone qui avaient disputé la demi-finale du Mondial à Séville face à l'Allemagne, quelques mois plus tôt. Un rêve ! 


Et ton premier dans le Chaudron? 

Dix jours plus tard, Robert Herbin m'a titularisé face à Lens (0-1). Quand tu es né à Sainté, que tu as signé à l'ASSE à l'âge de 10 ans, que ton premier éducateur s'appelle Dominique Bathenay, que six ans auparavant, tu étais dans les tribunes à Glasgow, je vous laisse imaginer ce que tu peux ressentir dans le tunnel avant de fouler la pelouse. Un truc proprement irréel. 



"Vingt-six matches sans défaite en 84-85"

 

Ton meilleur souvenir en Vert ?

Les deux saisons qui ont suivi notre descente en 1984. Nous avons disputé un quart de finale face à Lille (record d'affluence au Stade Geoffroy-Guichard avec 47 747 spectateurs, ndlr) et sommes restés invaincus, vingt-six matches durant. Pour autant, nous ne sommes pas montés, étant devancés par Nice. En pré-barrages face à Rennes, nous étions cramés et avons cédé (0-2), La saison suivante fut celle de l'aboutissement même si, paradoxalement, ce fut moins festif. Nous étions attendus partout. La pression était énorme sur nos épaules mais nous avons fait le job. Vivre une remontée avec les Verts, croyez-moi, ce n'est pas neutre. Je me souviens également, un an plus tard, de notre victoire face aux Girondins d'Aimé Jacquet, Giresse, Tigana, Ferreri et des frères Vujovic. Ils étaient champions de France en titre et nous avions signé un match référence, un match abouti (2-0).


"Privilégier le bien du groupe"


Un derby marquant à Gerland en février 1985 ?

Dont je garde forcément un souvenir mitigé personnellement en dépit de notre large succès (1-5) face à l'OL de Robert Herbin, Jeff Larios et Félix Lacuesta. En effet, peu avant la pause, je me suis fait les croisés du genou droit. Didier Gilles et Roger Milla étaient déjà sortis. Nous n'avions droit à l'époque qu'à deux remplacements. J'ai serré les dents, repris au retour des vestiaires mais finalement dû renoncer et j'ai laissé mes coéquipiers finir le match à 10.


Ton plus beau but en Vert ?

Face à l'AJ Auxerre de Guy Roux, Basile Boli et Éric Cantona (1-1, le 14 mars 1987).. Boli était un peu court. J'ai contrôlé du pied gauche et Martini étant sorti rapidement, j'ai dû enchaîner et je suis parvenu à lui la glisser sous le ventre... du pied droit !


Ta plus cruelle désillusion à Saint-Étienne ?

La relégation bien évidemment au terme d'une saison éreintante, galère en 1984, Une véritable descente aux enfers, une déliquescence dans le jeu après l'affaire de la caisse noire. Le club avait fait appel à de nombreux joueurs du cru ou formés à Sainté : Pascal Carrot, Éric Clavelloux, Patrice Ferri, Thierry Oleksiak, Jean-Luc Ribar, Casta, Jean-Louis Zanon et moi, donc. Nous avons fait un bon match à Colombes mais avons raté le coche. Nous avions eu les "occas" pour l'emporter. Nous sommes revenus avec un nul (0-0). Au retour, nous avons concédé l'ouverture du score sur un but casquette et un rebond pourri. La suite, vous la connaissez... Toutefois, ce fut peut-être un mal pour un bien. Le club s'est restructuré, s'est reconstruit sur de nouvelles fondations et est remonté deux ans plus tard.


Ton pronostic avant ce barrage, ce jeudi soir, face au FC Metz ?

Se garder de toute euphorie après la victoire face à Rodez (2-0), faire montre d'altruisme, être dans une communion d'esprit, faire abstraction de sa personnalité pour le bien du groupe. Si les Verts doivent aller au bout, cela se jouera, j'en suis convaincu, dans le Chaudron.


#LaRétro !

Denis Bouanga ravive la flamme

Ragaillardis par trois succès dont deux obtenus loin du Chaudron à Angers (0-1) et Clermont-Ferrand (1-2), les Verts entendent conforter ce regain sensible aux dépens du FC Metz, un rival direct dans la course au maintien en Ligue 1 Uber Eats. En dépit des absences conjuguées d'Enzo Crivelli, Romain Hamouma, Yvann Maçon, Yvan Neyou, Saidou Sow et de Miguel Trauco, les Verts disposent de solides atouts à faire valoir. Dans un premier temps cependant l'enjeu inhibe des Stéphanois ne parvenant pas à faire sauter le verrou lorrain. Les hommes de Frédéric Antonetti, s'appuyant sur un bloc bas et des lignes terriblement resserrées, répugnent à sortir, ne se livrant offensivement qu'avec une infinie parcimonie. 



Il faudra attendre la 52e minute et une reprise acrobatique de Denis Bouanga en total déséquilibre pour qu'enfin les Foréziens ne traduisent leur évidente supériorité au tableau d'affichage. L'international gabonais, en jambes à l'instar de Mahdi Camara, excellent et de Sada Thioub, à son avantage dans son nouveau rôle de piston droit, sera tout proche du doublé, voyant sa frappe sèche finir sa course sur le montant droit des cages gardées par Marc-Aurèle Caillard. Insensiblement, les Mosellans, restant de fait dans le match, sortiront de leur réserve initiale. Le Chaudron retiendra d'ailleurs son souffle lorsque Nicolas De Préville, accroché par Falaye Sacko, obtiendra un penalty à cinq minutes du coup de sifflet final. Une sanction suprême infirmée par la VAR, synonyme de nouveau succès, valant aux Verts de s'extirper momentanément de la zone rouge. "Il nous reste onze finales à disputer. Aujourd'hui, nous n'avons franchi qu'une étape", préviendra l'unique buteur de cette rencontre dans les colonnes de "La Tribune". 


L'ASSE venait de prendre treize points sur les dix-huit en jeu après n'en avoir récolté que douze lors de la phase aller et ainsi d'entretenir l'espoir...


Dimanche 6 mars 2022

À Saint-Étienne (Stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat FC Metz : 1-0 (0-0).

Arbitre : Jérémy Stinat; 35 706 spectateurs.

But pour Saint- Étienne : Bouanga (52e).

Avertissements à Saint-Étienne : Bounga (24e), Gourna-Douath (62e), Nordin (74e).

Avertissements à Metz : De Préville (38e), Bronn (44e), Delaine (58e), B. Traoré (64e).

ASSE. Bernardoni - F. Sacko, Mangala, Nadé - Thioub (Moueffek, 87e), M. Camara, Youssouf (Gourna-Douath, 46e), Kolodziejczak (cap.) - Boudebouz (Aouchiche, 90e+2) - Nordin (Khazri, 78e), Bouanga. Entraîneur : Pascal Dupraz.

METZ. Caillard - Bronn (cap.), Kouyaté, Kana-Biyik, Fall Candé - Amadou (Yadé, 78e) - N'Guette (Delaine, 54e), B. Traoré (P. Sarr, 64e), Boulaya (K. N'Doram, 54e), De Préville - Mafouta (Joseph, 64e). Entraîneur : Frédéric Antonetti.

L'OBJET

Vous reprendrez bien une Coupe !

Si le PSG s'est construit, lors de cette dernière décennie notamment, un palmarès tout bonnement hors normes, l'AS Saint-Étienne a, elle aussi, trusté les titres et les honneurs, conjuguant à l'envi popularité et compétitivité, notoriété et efficacité, avant-gardisme et réalisme. Si le club francilien écrase désormais la concurrence et étoffe, saison après saison, sa galerie aux trophées, l'ASSE conserve, aujourd'hui encore, des records dont elle peut légitimement s'enorgueillir. On pense notamment à ces épopées en Coupe de France et à cette mémorable édition remportée le 31 mai 1970 aux dépens du FC Nantes, LE grand rival de l'époque, sur la marque sans appel de 5-0. Jamais jusqu'alors, une équipe ne s'était imposée en finale avec un tel écart. Jamais depuis, personne n'a fait mieux ; la plupart de ces rencontres donnant lieu logiquement à des résultats étriqués, certaines ne livrant même leur verdict qu'à l'issue de séances de tirs au but à suspense.


1970 : et un, et deux et trois trophées


Après avoir soulevé sa première Coupe de France en 1962 et l'avoir reçue des mains du Général de Gaulle, l'ASSE s'est imposée également en 1968 mais également en 1970, donc, ainsi qu'en 1974, 1975 et 1977.


Si vous avez la riche idée de franchir le seuil du Musée des Verts, vous pourrez découvrir ces Coupes. Et vous remémorer ces moments de bonheur : du but inscrit par Jean-Claude Baulu aux dépens de Nancy, le 13 mai 1962 (1-0) à cette volée somptueuse signée Jean-Michel Larqué face à Lens, le 14 juin 1975 (2-0) en passant par les coups de casque gagnants d'Alain Merchadier face à Monaco, le 8 juin 1974 (2-1) et face au Stade de Reims, le 18 juin 1977 (2-1), sans oublier le doublé de Rachid Mekloufi aux dépens des Girondins de Bordeaux, le 12 mai 1968 (2-1) et le carton, 5-0, infligé par les champions de France aux Canaris, voici quasiment 54 ans, jour pour jour quand les jeunes et prometteuses pousses vertes s'adjugeaient la Gambardella. Champagne !



Dimanche 31 mai 1970 

À Paris (Stade Yves-du-Manoir, Colombes), AS Saint-Étienne bat FC Nantes : 5-0 (2-0).

Arbitre : Robert Héliès, 32 894 spectateurs.

Buts pour Saint-Étienne : Parizon (25e), Bereta (40e), Herbin (51e), H. Revelli (74e, 87e).

ASSE. Carnus - Durkovic, Herbin (cap.), Bosquier, Polny - Larqué, Jacquet - Parizon, H. Revelli, Keita, Bereta. Entraîneur : Albert Batteux.

NANTES. Fouché - Osman, Lemerre (cap.), Estève, De Michele - Éo (C. Arribas, 56e), Pech - Blanchet, Gondet, Michel, Levavasseur. Entraîneur : José Arribas. 


À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.