Les Rubies Dijon, un club de rugby santé adapté aux personnes atteintes de maladie chronique
Faire du sport sur prescription médicale pour accompagner la guérison d'un cancer ou les douleurs liées à une maladie chronique, c'est le but du rugby santé pratiqué par les Rubies Dijon, un club de sport avec en majorité des femmes de 30 à 66 ans.
Quand on parle du rugby, on pense peut-être plaquage violent, mâchoires fracturées ou encore commotions cérébrales ... Mais si le rugby pouvait être pratiqué dans un but thérapeutique ? C'est le but de l'association Rubies, pour Rugby Union Bien Etre Santé : ce club, qui existe depuis 6 ans à Dijon, propose du sport sur prescription médicale. Une discipline qui permet d'adapter la pratique sportive à des patients atteints d'un cancer ou bien qui font face à des problèmes de santé comme une maladie cardio-vasculaire, du diabète ou une maladie chronique.
Les adhérentes ont entre 30 et 66 ans, avec une grande majorité de femmes. Parmi elles, Josy qui vient depuis trois ans : elle a commencé au moment de sa retraite, d'abord pour retrouver une ambiance de groupe qui lui manquait, et finalement elle a fini par aimer le sport : "Je me suis remise à courir, tranquillement, mais quand même ! J'avais un peu peur car j'ai des problèmes de hanche mais finalement j'y arrive. Là par exemple, j'avais un peu mal à l'épaule et je ne me suis même pas arrêtée, car j'en ai besoin maintenant, si je n'y vais pas, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose", explique-t-elle.
A 66 ans, Brigitte est la doyenne des Rubies. "J'avais arrêté le sport il y a longtemps. Pour vous dire, quand j'ai ressorti mon vieux jogging, j'ai retrouvé des francs dans la poche", s'esclaffe-t-elle. En quelques mois, elle retrouve peu à peu sa mobilité. "Ça faisait des années que je n'avais pas refait les lacets de mes baskets, car je ne pouvais pas me baisser pour les attacher ! Au début, ce sont les filles qui m'aidaient pour les attacher ou à refaire les lacets, et maintenant j'arrive à poser mon pied sur une chaise pour refaire mes lacets toute seule !", raconte-t-elle fièrement.
Pour Catherine, c'est même une seconde jeunesse : "Partir sur les routes en minibus pendant dix heures, comme quand j'avais quinze ans, avec les copines qui chantent du Patrick Sébastien ou du Céline Dion à pleine voix, c'est vraiment rajeunissant !" Elle qui est la première adhérente des Rubies, elle se souvient de plein d'aventures avec le club : "La première année, on est allées jouer à Toulouse avec des internationaux de l'Equipe de France ! Si un jour on m'avait dit que je jouerai avec Émile Ntamack ou Yannick Jauzion, je n'y aurais pas cru !"
En tant qu'infirmière et adhérente, Fabienne a une double casquette : "Les gens qui viennent sont quand même contents de savoir qu'il y a dans l'équipe des personnes du domaine médical, au cas où il y aurait un souci sur le terrain." Elle-même est atteinte d'un cancer, alors le rugby santé lui fait du bien au moral : "Ça aide à participer à la guérison : tout le monde est dans le même bateau, on est bienveillants entre nous. Ce qu'on préfère, c'est la troisième mi-temps, avec notre soupe chaude, car on peut parler de tout et de rien, pas forcément de la maladie, et ça fait du bien !"
Pauline Roger, la présidente des Rubies, est aussi infirmière. Lorsqu'elle a découvert le rugby santé lors d'une initiative à Toulouse, elle a décidé de créer son propre club à Dijon. Son objectif : développer cette activité dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté : "On est déclarés action pilote au niveau national, ça veut dire qu'on est référencé par la Fédération française de rugby (FFR) pour promouvoir et développer le rugby santé sur le territoire. On travaille avec la Ligue de Rugby de Bourgogne-Franche-Comté pour essayer d'en développer un premier club dans chaque département, mais en effet, la région Bourgogne-Franche-Comté est très en retard par rapport aux autres régions", déplore-t-elle.
Pour elle, il faut promouvoir le rugby santé car ça a de réels bienfaits : "Par exemple, une de nos adhérentes avait fait une rémission de son cancer avant le Covid, et les médecins lui donnaient une faible espérance de vie. Et pourtant, elle est toujours là aujourd'hui avec nous, elle a vu ses enfants se marier et elle va être bientôt grand-mère ! Donc rien que pour ça, il faut mettre en avant le sport santé car ça peut permettre à plein de gens d'avoir l'occasion de vivre plein de choses."
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