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VIDÉO - Gabriel Fortin, le "tueur de DRH", la vengeance froide d'un homme en colère

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Le procès en appel de Gabriel Fortin se tient devant la cour d'assises de l'Isère du 13 au 29 mai. Celui qu'on surnomme le "tueur de DRH" s'est très peu expliqué, y compris lors du premier procès, sur les assassinats et tentatives d'assassinat en Alsace, en Ardèche et dans la Drôme.

Le procès en appel de Gabriel Fortin pour assassinats et tentative d'assassinat, qui débute lundi 13 mai devant la cour d'assises à Grenoble, apportera-t-il plus de réponses que les audiences en première instance ? En 2023, à l'issue de trois semaines de procès, celui qu'on appelle le "tueur de DRH" avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais les audiences n'avaient pas forcément permis de répondre aux multiples questions soulevées par le périple meurtrier.

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En janvier 2021, cet ingénieur au chômage, domicilié à Nancy, âgé aujourd'hui de 48 ans, a tué une conseillère de Pôle emploi et deux directrices des ressources humaines en Ardèche, dans la Drôme et en Alsace. Il a aussi tenté d'assassiner un ancien DRH en Alsace qui l'avait licencié quinze ans auparavant.

Le périple meurtrier du "tueur de DRH"

En janvier 2021, en l'espace de 48 heures, Gabriel Fortin, ingénieur au chômage qui n'avait jamais fait parler de lui, se lance dans un périple meurtrier. Il va tuer trois personnes, et une autre échappe de justesse à la mort. Parmi les victimes, une conseillère Pôle Emploi à Valence, Patricia Pasquion qu'il ne connaissait pas. Les trois autres victimes en revanche, travaillent dans les ressources humaines et l'ont toutes côtoyé dans le monde professionnel.

Estelle Luce est tuée le 26 janvier 2021 à Wolfgantzen sur le parking de Knauf, l'entreprise où elle travaille. Une heure plus tard, c'est Bertrand Meichel, qui échappe à la mort à son domicile à Wattwiller. Quinze ans auparavant, en 2006, tous deux ont mené l'entretien de licenciement de Gabriel Fortin pour insuffisance professionnelle.

C'est aussi une procédure de licenciement pour insuffisance professionnelle qu'avait menée la dernière victime, Géraldine Caclin, tuée deux jours plus tard dans les locaux de son entreprise à Faun environnement. Celle-ci datait de 2009.

Un parfum de vengeance

Depuis Gabriel Fortin ne parle pas, ne s'explique pas. Lors de son procès devant les assises de la Drome, il avait refusé de parler des faits. Il s'était contenté de les contester et avait dénoncé "une enquête à charge". Seules ses notes écrites en prison ainsi que celles retrouvées à son domicile lèvent le voile sur ses motivations. ll y évoque son amertume, mais aussi sa paranoïa. Elles permettent aussi de déterminer qu'il a préparé son passage à l'acte. Il a suivi durant des années, sur les réseaux sociaux et près de chez eux, les DRH de ses anciennes entreprises. "La peur doit changer de camp" avait-il indiqué dans une note.

Une ancienne petite amie, un ancien procureur, mais aussi des avocats que Gabriel Fortin a côtoyés, ont également fait l'objet d'une surveillance par l'ancien ingénieur. Il avait à leur égard du ressentiment.

Au début de son incarcération, les médecins qui avaient examiné Gabriel Fortin avaient exclu un trouble mental. Leur expertise penchait vers "la vengeance froide d'un homme intelligent". La dernière expertise psychiatrique effectuée avant le procès en appel a conclu à "une altération du discernement au moment des faits".

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